C’est un évènement de grande envergure pour les armées de la région. L’exercice multinational Croix du Sud 2025, piloté par les Forces armées en Nouvelle-Calédonie, débute ce lundi 21 avril pour deux semaines. Organisé tous les deux ans, il réunit désormais 18 nations et vise à tester leurs capacités à répondre ensemble à une catastrophe naturelle.
Spécificité cette année, une projection à Wallis-et-Futuna qui va voir arriver de très gros moyens terrestres, aériens et maritimes déployés par rotations, avec également des centaines de personnes, soldats, ONG, etc. Une démarche appréciable pour ce territoire qui peut se sentir isolé. On est actuellement dans ce que l’on appelle le ‘warm-up’ : les équipes qui participent à l’exercice en Nouvelle- Calédonie – la base arrière – et à Wallis-et-Futuna sont réunies et préparent l’arrivée de nos partenaires étrangers.
Croix du Sud est l’occasion pour DNC d’évoquer avec le général Yann Latil le contexte régional et international mouvant, mais aussi les activités et les grands projets d’investissements des Fanc. C’est également une opportunité de découvrir les visages de ceux qui y sont engagés. Ils sont 1 650 militaires et civils de la défense.
L’ancrage dans l’Indo-Pacifique se confirme, selon les termes de la stratégie lancée en 2018 par le président de la République, Emmanuel Macron, depuis l’Australie puis Nouméa, entretenu par Sébastien Lecornu et le SPDMM, conférence des ministres de la Défense du Pacifique Sud fin 2023. Les émeutes auront mis un coup d’arrêt à cette coopération qui repart véritablement avec Croix du Sud. L’action des Fanc au sens large, elle, s’inscrit visiblement dans la durée sur le territoire.
Les Forces armées en Nouvelle-Calédonie sont un poids lourd : elles investissent neuf milliards de francs par an et face à l’effondrement économique, leurs besoins en approvisionnement et sous-traitance, peuvent compenser en partie la perte d’activité de certains secteurs (BTP, informatique, télécommunications). Les militaires et leurs familles investissent ici 13 milliards par an. Les Fanc sont essentiellement engagées dans des missions de sauvetage. Une présence qui continue de rassurer.
C.M.