La vie sportive s’est brutalement arrêtée le 14 mai, et parfois pour longtemps. L’escalade et le bowling peineront à se remettre de l’incendie de leurs installations. Le sport automobile a tiré un trait sur la saison 2024. Les clubs de tir à l’arc de Dumbéa et Païta devront se relever de la perte de leur matériel, des dégradations de leurs locaux.
Sept semaines après le début des émeutes, les entraînements ont repris en de rares endroits. Le stade Numa-Daly sert de refuge aux compétiteurs qui préparent des échéances internationales, les athlètes paralympiques notamment.
Dans les quartiers sud préservés des dégradations, quelques compétitions sont même maintenues, comme le tournoi de tennis du Mont-Coffyn où le tournoi de squash de l’Olympique. Ailleurs, le sentiment d’insécurité est encore trop fort pour envisager la reprise des championnats de sports collectifs, mais leurs responsables gardent espoir et prient pour que l’arrêt de jeu ne se transforme pas en fin de match.
Au-delà de cette saison 2024 déjà tronquée, le sport souffrira des conséquences de cette crise.Conscient que les élus devront réaliser de douloureux arbitrages budgétaires, Christophe Dabin, président du Comité territorial olympique et sportif (CTOS), les enjoint à ne pas couper les subventions au sport plus que de raison, certain que la reconstruction du pays s’appuiera aussi sur ce pilier du vivre ensemble.
Gilles Caprais