Virginie Ruffenach et Laura Vendegou, élues Rassemblement de la province Sud et du Congrès, ont été violemment prises à partie le 31 août lors d’un déplacement à l’Île des Pins. Il s’agissait de faire le point sur les travaux de sécurisation de l’église de Vao, financés par la collectivité, et d’échanger avec les acteurs du tourisme. Lors d’une rencontre à la tribu de Komagna, elles ont été chassées par un groupe d’hommes et évacuées sous protection des gendarmes et agents de sécurité, qui ont fait l’objet d’un lancer de cocktail Molotov.
Mardi 3 septembre, cinq personnes ont été interpellées a signalé le procureur de la République, Yves Dupas. Elles sont poursuivies pour violences volontaires en réunion et avec arme sur les militaires, en réunion sur les deux élues, et pour dégradations volontaires (caillassage du véhicule du chauffeur des représentantes). Suite à cette agression, condamnée par l’État, la province Sud a décidé de fermer l’ensemble de ses services provinciaux du 5 au 9 septembre pour « sensibiliser la population et les autorités coutumières quant à la gravité de la situation ».
Dans un communiqué, le conseil de la grande chefferie exprime une incompréhension face à la « mise en doute » de la position du grand chef Kéoua. Il tient à rappeler que les violences ont été systématiquement condamnées, que les coutumiers « travaillent sans relâche » pour maintenir un climat calme et apaisé. La fermeture des services provinciaux lui paraît « disproportionnée ». C’est aussi l’avis du FLNKS et de Calédonie ensemble. Le conseil regrette, enfin, que la grande chefferie n’ait pas été avisée de ce déplacement.