Des tests tous les sept jours pour le personnel navigant

Les autorités s’attachent, apparemment, à combler les failles dans le dispositif de protection sanitaire contre le Covid-19, mis à rude épreuve. Ainsi, le gouvernement a décidé, lors de sa réunion collégiale de la semaine dernière, de modifier le protocole du personnel navigant en ramenant la fréquence des tests PCR à sept jours au lieu de quatorze.

L’arrêté signé par le président, Thierry Santa, et le haut-commissaire, Laurent Prévost, intervient après la détection de la maladie (pas d’un variant) sur un copilote d’Aircalin, testé quatre jours après son retour sur le territoire. Asymptomatique, il avait durant ce laps de temps vu des membres de sa famille. Au total, 16 cas contacts avaient été identifiés, des proches et collègues. Heureusement, sans conséquences. Le protocole prévoyait une vaccination tous les 14 jours, ce qui n’était visiblement pas suffisant : avec une période d’incubation de trois à cinq jours pour ce virus, un test tous les sept jours sera, semble-t-il, plus sécurisant.

Didier Tappero, directeur général d’Aircalin, visiblement informé en même temps que la presse et les Calédoniens, a pris acte de ces directives que le personnel, « évidemment, appliquera », sans savoir exactement quand elles doivent se concrétiser. Il indique, néanmoins, porter beaucoup d’attention au bien- être de ses salariés qui ont « des vies très compliquées » depuis un an. « On attend donc un assouplissement des mesures et la reprise du travail dans d’autres conditions quand ce sera possible, notamment grâce à la campagne de vaccination. »

Pour rappel, les pilotes, copilotes, hôtesses, stewards sont tenus de rester à domicile durant deux semaines après chaque vol. Ils sont soumis à une autosurveillance quotidienne, ont interdiction de sortir plus d’une heure par jour et doivent éviter tout contact rapproché avec leur entourage et les personnes extérieures. Il n’y a, en revanche, pas de contrôles physiques des autorités sur ce dispositif.

C.M.