Des projets sur l’alcool et la VoIP

La séance hebdomadaire du gouvernement réunie mardi, comme à l’accoutumée sous la présidence de Philippe Germain, a été l’occasion pour l’exécutif de se pencher à son tour sur les questions liées à la lutte contre l’alcoolisme. En conséquence, des avis ont été rendus sur les différents textes récemment déposés sur le bureau du Congrès.

S’il est un constat très largement partagé par les différentes formations politiques calédoniennes, c’est bien qu’il est absolument nécessaire de lutter contre la consommation excessive d’alcool. C’est d’autant plus vrai en cette période de fin d’année alors que se profilent d’ici quelques jours les vacances et les fêtes.

Un constat certes partagé, mais dès lors qu’il s’agit de passer à l’action et de mettre en place des mesures fortes et efficaces, le courage politique s’émousse et laisse souvent place soit à des attitudes électoralistes soit à des considérations corporatistes.

Ainsi, le fameux plan ISA, élaboré par le gouvernement Martin et qui comportait un très important volet en la matière, n’a jamais été débattu au Congrès. Plus récemment, et sous la forme d’un cheval de Troie, le gouvernement a maladroitement tenté de faire adopter des augmentations des prix dans le cadre de l’instauration de la TGC, ce n’était évidemment pas la bonne méthode d’autant qu’elle n’abordait que partiellement la réponse à apporter par les pouvoirs publics.

Depuis lors Les Républicains, puis Calédonie ensemble ont fait des propositions et déposé des textes étayés sur le bureau du Congrès pour que soit enfin acté un plan de lutte.

Ces mesures sont de divers ordres, pour les Républicains il s’agit de limiter les points de vente en mettant par exemple en place un système « de bottleshop à l’australienne » avec constitution d’un fichier de personnes incriminées pour des violences sous l’emprise d’un état alcoolique et qui se verraient signifier l’interdiction d’achat, mais aussi une augmentation significative des amendes pour consommation d’alcool sur la voie publique.

Les deux groupes politiques proposent d’ailleurs, une fois n’est pas coutume, des propositions similaires en matière de taxation générale de l’alcool pour aboutir à une augmentation de l’ordre de 20 %. Elles souhaitent aussi une interdiction de la publicité.

Calédonie ensemble insistant pour sa part sur la vente aux mineurs qu’elle souhaite voir interdite non seulement dans la loi mais aussi dans les faits.

Consulté comme le veut la loi, le gouvernement a émis des avis sur chacun de ces textes ce qui ne constitue qu’une étape avant un examen et une éventuelle approbation.

Reste à souhaiter que de retour au Congrès, tous les groupes politiques prendront enfin leurs responsabilités. Toutefois, le gouvernement ayant partiellement rétorqué les trois textes proposés par le groupe Les Républicains, il semble hélas impossible de trouver un consensus pourtant souhaitable sur cette question.

Mais en cette fin d’année, et sans doute à l’approche de Noël, les membres du gouvernement ont également approuvé un nouveau train d’offres tarifaires de l’Office des postes et télécommunication.

Prévues pour entrer en vigueur à la fin de la semaine, ces offres proposent d’une part des forfaits tout en un, c’est-à-dire incluant à la fois la téléphonie mobile, l’internet 3/4G et les SMS, mais aussi de nouveaux forfaits Mobilis qui ouvriront la possibilité aux souscripteurs d’utiliser la VoIP, en clair, l’usage sur smartphones ou tablettes des fournisseurs de services que sont Skype, Viber ou Messenger.

Dernière mesure attendue adoptée par le gouvernement cette semaine, la confirmation que le lycée du Mont-Dore serait bien partiellement réceptionné avant le 31 décembre, les équipements pédagogiques destinés à permettre l’ouverture des premières classes à la rentrée 2017 le seront le 31 janvier.

Le gouvernement s’est enfin intéressé aux mesures de licenciements proposées par KNS, mesures fermement contestées par les syndicats, pour dire qu’après consultation de la Direction du travail, la procédure respectait les textes, ce qui ne présage en rien d’éventuelles interventions, d’ordre politique dans les prochaines semaines.

C.V.