Des Calédoniens s’opposent au futur chantier

Une forte mobilisation, menée par la communauté des windsurfers rapidement rejointe par d’autres personnes, a vu le jour sur Facebook, contre l’aménagement de la plage la plus emblématique de Nouvelle-Calédonie, à Nouméa. Le groupe veut inciter la maire à revoir son projet.

Le nombre de publications qui alimentent le fil d’actualités du groupe Facebook Touche pas à ma plage – Sauvons l’Anse-Vata, témoignent à quel point les Calédoniens se sentent concernés par son réaménagement. Cette plage touristique et symbolique, sans doute un des endroits les plus connus du territoire, évoque de nombreux souvenirs à chacun. C’est lors d’une réunion à la mairie, le 24 décembre, que Stéphane Bouquillard, présidente de l’ANG, Association Nouméa glisse, a pris connaissance du dossier.

Des incompréhensions

La porte-parole du groupe, créé le 1er février, qui compte déjà plus de 4 800 membres, formule plusieurs critiques. Sur la forme, d’abord. « L’exécutif veut imposer ces travaux sans tenir compte des usages. C’est difficile de se faire entendre et c’est ce qui nous a motivés à créer ce groupe. On ne s’attendait pas à ce qu’autant de gens en dehors de la communauté du windsurf nous rejoignent. » Et sur le fond, ensuite. « L’espace engazonné va être remplacé par une large bande bétonnée, les cocotiers vont être coupés, les espaces dédiés aux activités nautiques et aux professionnels sont insuffisants, et il y aura une confusion entre les utilisateurs, piétons, joggeurs, cyclistes, etc., qui devront se partager un même espace. Il y a beaucoup d’incompréhensions. »

Une vue de ce que sera la plage après les travaux, en 2024. (© Ville de Nouméa)

 

Le groupe demande à être reçu par la maire afin de l’inciter à revoir sa copie « en tenant compte des remarques » des usagers, précisant « ce n’est pas une opposition politique ni contre une personne, mais contre un projet qui ne convient pas ».

Stéphane Bouquillard indique d’ailleurs que la pétition « Sauvons l’anse Vata » n’émane pas du groupe Facebook. « Je ne suis pas spécialement pour parce qu’elle mélange plusieurs sujets (il est notamment question du PUD, NDLR) et je trouve que c’est bien de diminuer le nombre de voies au profit des modes doux. »

 

Anne-Claire Pophillat (© D.R.)

 

Une consultation publique sur l’étude d’impact environnemental est ouvert aux observations jusqu’au 25 février sur le site de la province Sud.