Covid-19, Place aux rapatriements

Suite au deuxième confinement et à l’annulation de quatre vols en provenance de Métropole, le gouvernement a mis en place un nouveau plan de rapatriement. Les 283 passagers concernés seront tous rentrés d’ici le 15 mai.

La découverte, le dimanche 7 mars, de neuf cas locaux de Covid-19 avait contraint les autorités à confiner la population et à suspendre les rotations aériennes. Il s’agissait essentiellement de pouvoir libérer les places en quatorzaine à titre de précaution afin de pouvoir accueillir, si nécessaire, des cas positifs et des personnes contact et ne pas engorger l’unité Covid du Médipôle. Quatre vols ont ainsi été annulés les 12, 19, 26 mars et 2 avril et 837 passagers sont restés bloqués en Métropole. Sur ces 837 passagers, 283 sont toujours en attente d’un retour. La différence s’explique, selon le gouvernement, par le fait que certains professionnels jugés prioritaires ont pu rentrer sur un régime d’exception et d’autres ont tout simplement reporté ou annulé leur voyage. Quoi qu’il en soit, la fin du confinement et du « blocage » des quatorzaines permet au territoire de reprendre un rythme de vols plus important. Le gouvernement promet de rapatrier toutes ces personnes pour la mi-mai.

Des passagers sur les vols de fret

Afin de permettre leur retour sans pénaliser les passagers déjà programmés sur les prochains trajets du vendredi, ils seront, quand c’est possible, ajoutés à ces vols ou placés sur des rotations habituellement dédiées au fret, les mardi 20 et 27 avril, à raison de 60 à 70 passagers par vol. D’autres trajets de ce type pourront être organisés, si nécessaire. Cette répartition se fera sans vol supplémentaire, donc à coût constant, et tient compte des capacités des quatorzaine hôtelières, mais également hospitalières, en cas de Covid-19 parmi les passagers. Ces retours se feront selon l’ordre de priorités habituelles (difficultés financières, problèmes de santé, professions indispensables, etc.) en considérant également, dans la mesure du possible, la date d’annulation du vol, sachant que le retour des étudiants a été privilégié dès la reprise des vols (98 ont déjà pu rentrer).

Le Nouvata réquisitionné

Le plan de rapatriement implique par ailleurs la réquisition temporaire d’un cinquième hôtel, le Nouvata, comme en 2020, avec 160 chambres du 15 avril au 20 mai pour un seuil de capacité maximal et total des quatorzaines à 600 places (gratuites et payantes), un chiffre qui n’a jamais été atteint. 40 chambres sont bloquées pour d’éventuels cas positifs ou cas contact, si jamais il y avait une trop grande affluence à l’unité Covid-19 du CHT. Les agents de l’État sont pris en charge dans des quatorzaines spécifiques. 40 places pourraient être réservées pour les personnes rappatriées vers Wallis-et-Futuna, aux frais de l’État. Interrogées sur le renforcement des protocoles sanitaires à l’entrée en Nouvelle-Calédonie, promis par le président Santa à plusieurs reprises, le gouvernement a indiqué qu’un plan serait présenté sur ce sujet la semaine prochaine. Nos récentes expériences d’introduction du virus en ont prouvé l’absolue nécessité.


Des Calédoniens rapatriés depuis Wallis

Alors que les vols sont toujours suspendus avec Wallis-et-Futuna, samedi, un vol cargo a permis de rapatrier une quarantaine de personnes bloquées sur l’archipel en raison de la fermeture des frontières. Elles effectuent leur quatorzaine dans un des hôtels réquisitionnés par le gouvernement. Leur retour a été programmé selon un ordre de priorité classique. Une centaine de personnes attendraient toujours de pouvoir rentrer.


Les arrivées d’ici fin mai

150 passagers pour motif médical. Cela concerne les retours d’Évasan, les accompagnants médicaux, les professionnels de santé. 250 personnes employées par l’État. Il s’agit de gendarmes, militaires des Fanc et des fonctionnaires des services de l’État qui sont logés dans des quatorzaines spécifiques à la charge de l’État. 1 200 personnes pour motif impérieux, professionnel, familial, étudiants, etc. 162 personnes en quatorzaine payante (soumises également au motif impérieux).


Entre avril et juillet, 479 étudiants désireux de rentrer auront été embarqués.