Complications dans le projet de rachat de Vale

Les négociations autour de la vente de l’usine du Sud se compliquent. IGO, l’un des actionnaires de New Century Ressources (18,4 % des actions), la société qui porte le projet de rachat, a décidé de se retirer. La presse australienne a donné un large écho à la mise en vente de ces 18,4 % des actions de NCR, a un moment particulièrement décisif puisque la deuxième période de négociation exclusive doit se terminer le 9 septembre. Les deux sociétés ont visiblement eu des désaccords concernant la stratégie d’investissement de NCR, notamment concernant le rachat de Vale NC. NCR a indiqué à cette occasion à nos confrères australiens qu’elle était en train de finaliser la négociation avec les actionnaires et l’État français.

En Calédonie, des rumeurs circulent sur un possible retrait de l’offre de la société australienne. Information démentie par la direction de Vale NC. Reste qu’une majorité de la classe politique (35 élus du Congrès sur 54 qui comprend les indépendantistes et le groupe Calédonie ensemble) s’est désormais prononcée pour un report de la décision après la tenue de la consultation sur l’avenir institutionnelle du 4 octobre. Des élus réclament également des réunions exceptionnelles de la province Sud et du Congrès sur le sujet afin d’informer les conseillers.

Une nouvelle mobilisation du collectif Usine du Sud = usine pays est par ailleurs prévue le 9 septembre, dans les rues de Nouméa, pour réclamer l’arrêt des négociations avec l’Australien et l’ouverture des discussions autour d’un projet porté par les collectivités calédoniennes avec un partenaire coréen. Le collectif a, par ailleurs, prévenu que des actions seraient menées si une signature devait être engagée avant cette date.

Vale NC faisait par ailleurs l’objet d’un blocage par la SAS Goromines, qui réclame à l’industriel davantage de visibilité que de simples contrats allant de trois à six mois. Le Soenc nickel a vivement réagi à ces blocages et appelé à laisser travailler les salariés faute de quoi, c’est l’ensemble de l’activité qui serait menacée. Le syndicat souligne redouter une décision irrévocable de fermeture si ce type de situation devait perdurer.