Comment mieux digérer les réveillons

Si les réveillons de Noël et du jour de l’an arrivent à grand pas, il ne faut pas oublier de préparer son corps, pour passer de bonnes fêtes. Pendant, il faut prendre quelques précautions et après, penser à se remettre d’aplomb rapidement. Voici quelques conseils à suivre.

En cette période de fin d’année, tous les magazines santé et les médecins conseillent de bien la préparer cette période pour qu’elle soit la plus agréable possible pour votre organisme. Pas de secret, la première consigne est de bouger. Les services sanitaires le répètent toute l’année : en raison des problèmes d’obésité qui touchent particulièrement le territoire, il faut bouger et plus que jamais. En cette période festive durant laquelle nous allons accumuler plus de calories que d’habitude, le meilleur moyen de contrer ce stockage délétère, c’est de brûler des calories en poursuivant les séances d’exercice physique voire en augmentant leur périodicité. Marche, nage, course à pied, salle de sport, peu importe lesquelles, elles seront les bienvenues. Quels que soient le lieu et le temps, la marche rapide est toujours possible et si la température extérieure est élevée, optez pour les activités physiques en soirée, quand le mercure est plus bas.

Avant : des tisanes et de l’eau

Au-delà du sport, préparez votre organisme. Une bonne tisane de romarin soulagera votre foie, autant en prendre dès maintenant au quotidien. Pensez aussi à soutenir l’auto-nettoyage de votre organisme en buvant de l’eau de source (vérifiez sur l’étiquette de la bouteille) plus qu’à votre habitude (plus d’1,5 l par jour ). Les spécialistes indiquent également que l’idéal est d’être raisonnable en particulier pendant les déjeuners qui précèdent ces réveillons. Il vaut mieux manger léger, éviter les aliments riches en graisses, lourds à digérer. Privilégiez les aliments qui contiennent des fibres : haricots, lentilles, riz complet, flocons de céréales, fruits secs, pommes, amandes. Bref, vous avez le choix et surtout, buvez beaucoup d’eau.

Pendant : pas trop d’alcool…

En ce qui concerne l’apéritif, évitez les alcools forts. Il vaut mieux boire du champagne, plus léger. Au repas vous pouvez alterner vin rouge et vin blanc sans souci. Mais buvez toujours avec modération, car ce n’est pas le mélange qui pose problème, mais la quantité totale d’alcool consommé. Et si vous voulez parfaitement supporter votre réveillon, n’oubliez pas, encore une fois, de boire de l’eau sans modération. N’hésitez pas à privilégier l’eau pétillante qui contient du bicarbonate : il réduit l’acidité gastrique et aide à la digestion. Surtout ne prenez pas, comme on peut l’entendre, une cuillère d’huile avant le réveillon pour supporter une consommation excessive : l’huile ne fait que ralentir le passage de l’alcool dans le sang.

Graisses et grosses portions à bannir

Foie gras, dinde, saumon, crevettes, poulet, langoustes, gâteaux, bûche, vous pouvez tout manger sans problème, mais en petites portions. Essayez de ne jamais vous resservir. Évitez aussi de noyer les aliments sous la sauce souvent lourde à digérer et limitez votre consommation de pain.

Si vous devez privilégier une catégorie d’aliments ce sont les fruits de mer : langoustes, homards, coquilles Saint-Jacques sont très digestes… mais sans mayonnaise. Et puis attention en ouvrant les huîtres, une coupure est si vite arrivée.

Un dernier conseil : évitez, le soir de réveillon, de prendre du fromage, riche en matières grasses.

Pour éviter la crise de foie

Moins grave, mais plus fréquent, ce qu’on risque le plus en ce moment, c’est l’indigestion. Ce lieu commun est une réalité médicale. La nutritionniste Solveig Darrigo-Dartinet, auteur de L’alimentation-santé, j’ai choisi !, souligne que « les menus du réveillon sont trop riches en graisses. Foie gras, dinde, bûche… c’est vraiment beaucoup à la fois. Les fruits de mer contiennent eux aussi beaucoup de protéines. L’alcool n’arrange rien. Résultat : au lieu de digérer ce repas en quatre heures, comme c’est le cas d’habitude… vous le digérez en douze ! Cela fatigue beaucoup votre organisme ». Les reins notamment sont très sollicités. Pour éviter la crise de foie, « vous avez donc tout intérêt à réduire les portions, mais aussi à équilibrer vos apports, en mangeant aussi des légumes verts et de la salade. La bonne vieille méthode consistant à boire beaucoup d’eau », ajoute la spécialiste. Cela permet, en partie seulement, d’éviter la « gueule de bois » du lendemain matin, en allégeant la digestion.

Buvez, éliminez ! 

Contre le mal de tête, le café et le paracétamol sont conseillés, mais pas l’aspirine qui peut provoquer des reflux acides. Contre l’indigestion ou les ballonnements, il y a l’incontournable Citrate de bétaïne. Surtout pensez à éliminez après Noël, car le réveillon du jour de l’an est proche. Les excès ont surchargé votre organisme des toxines et autres déchets et pour éliminer, une dernière fois, votre allié sera l’eau et en grande quantité ! Vous pouvez ajouter les vertus diurétiques et dépuratives de quelques plantes à préparer en tisane : pissenlit, tilleul, menthe, reine-des-prés, feuilles de cassis.

Éloignez la déprime

Si les réveillons sont pour beaucoup synonymes de joie et bonne humeur, ils peuvent parfois être vécus comme des jours de déprime. Au-delà de l’éloignement des proches pour certains, de mauvais souvenirs et la solitude pour d’autres, Noël et le jour de l’an, avec leurs kyrielles d’émotions positives et de bonheur obligé, peuvent aussi donner le bourdon à tous ceux. En plus, s’il faut cohabiter le temps d’un repas festif avec la belle-mère indélicate ou le cousin présomptueux… Le psychiatre Samuel Lepastier  constate que les psys croulent sous les demandes de rendez-vous à cette période de l’année et en profite pour donner des pistes pour se sentir mieux. « Ce qu’il ne faut pas faire, c’est attendre éternellement le retour merveilleux du réveillon idéalisé de notre enfance. Si on est dans cette illusion enfantine, c’est la déception assurée. » Au contraire, ajoute-t-il, pour que les fêtes ne tournent pas trop à l’angoisse, « il faut prendre ces fêtes pour ce qu’elles sont : une période de trêve. Si on est dans cet état d’esprit, on est bien parti. Il faut arriver à trouver la bonne distance pour bien vivre cet événement, en s’isolant aussi du matraquage publicitaire et commercial ». À cette condition, on profitera sereinement de la fête, comme la grande majorité des gens. Bonnes fêtes !