Bien choisir son répulsif contre les moustiques

L’épidémie de dengue ne faiblit pas, les pharmacies et grandes surfaces commercialisent de nombreux produits pour repousser les moustiques. Mais les consommateurs, selon l’UFC- Que choisir, doivent être informés que certains de ces répulsifs n’ont « aucun effet », malgré les allégations de leurs fabricants.

Se basant sur le dernier comparatif de l’UFC-Que choisir France, la section locale de l’association des consommateurs publie une liste exhaustive de répulsifs contre les moustiques vendus dans les commerces calédoniens. Cette étude détermine également le prix et la composition de ces produits. Elle rejoint les recommandations de la Dass qui indique quelles sont les substances et la concentration contenue dans les répulsifs pour qu’ils soient actifs.

Quelle est la meilleure substance ?

Vous trouvez au dos des flacons les substances actives et leurs concentrations. Pour les services sanitaires, comme pour l’association des consommateurs, chaque nouveau test le prouve, les répulsifs au DEET restent de loin les plus efficaces. Les laboratoires ont démontré qu’il ne servait à rien de surdoser ces produits. Les produits dosés à 30 % et même 25 % sont les meilleurs. C’est même préférable, car le DEET peut provoquer irritations de la peau et des yeux, voire des maux de tête ou des difficultés respiratoires. Par ailleurs, il attaque les plastiques, les fait fondre (gare aux monture de lunettes, aux bracelets de montre et autres accessoires). La Dass indique que le DEET est le produit le plus efficace, mais qu’il ne doit pas dépasser les 30 % de concentrations dans le répulsif. Il ne doit être appliqué qu’une fois par jour chez les enfants de plus de 6 mois, deux fois par jour chez les enfants de moins de 12 ans et jusqu’à trois fois par jour chez les adultes, femmes enceintes comprises. Sur le territoire, les produits commercialisés qui ont un pouvoir répulsif maximal sont notamment le Moustidose (30 %), l’Aérogard Roll-on ou tropical, le Repulse, leur prix variant de 385 à 690 francs, selon les commerces. Sur une échelle de 1 à 20, ces produits ont une appréciation supérieure allant de 13,5 à 15,4/20, soit les meilleures. L’Insect écran famille était jusqu’alors le produit qui avait le plus grand pouvoir répulsif, mais il vient d’être modifié dans sa composition, il contient désormais 20 % d’icaridine et n’a pas encore été testé.

L’IR3535

Ce composant arrive en deuxième place en termes d’efficacité, mais il faut savoir qu’il protège plus du moustique commun que de l’Aedes. Il faut donc renouveler fréquemment son application dans les zones à risques. L’IR3535 n’a pas d’effets indésirables notoires. Pour la Dass, à une concentration à 20 %, il convient aux enfants (une application par jour avant 2 ans et deux applications en dessous de 12 ans) comme aux femmes enceintes (trois applications par jour comme tout adulte). Vous trouverez dans le commerce le Pyrel et le Lovea. Attention, le Hansaplast protection optimale n’est pas recommandé par la Dass.

Les répulsifs à l’icaridine

Vous trouverez ce composant sur les produits sous le code KBR3023. La concentration n’est pas déterminante et les résultats varient selon les formulations. Les chercheurs indiquent que l’icaridine est plus efficace à 16 % que dosée à 20 ou 25 %. Niveau sanitaire, la Dass indique que les produits avec ce composant ne doivent pas être utilisés chez les enfants de moins de 2 ans. Ensuite, il faut procéder à deux voire trois applications par jour, femmes enceintes comprises, pour qu’il soit efficace. Attention, il peut être irritant si la concentration est supérieure à 25 %. Sur une échelle de 1 à 20, les produits ont une appréciation de 11,8/20. Sur le territoire, vous trouvez des produits efficaces comme l’Aérogard odourless et le nouveau Insect écran famille commercialisé entre 395 et 830 francs.

Les produits au citriodiol

Ce composant est indiqué sur les emballages sous plusieurs dénominations comme PMD, P-Menthane 3,8 diol ou PMDRO. Il s’agit du même principe actif et son efficacité est plus que moyenne. Il est irritant pour la peau. Il peut être commercialisé avec le produit Mousticare en lingettes. Il est interdit aux enfants de moins de 2 ans.

Les répulsifs « inefficaces »

D’après les différentes études publiées par les services sanitaires, les scientifiques ou les associations de consommateurs, les répulsifs contenant du DEET sont donc les plus efficaces avec une concentration de 20 à 30 %. Ensuite, viennent ceux avec de l’icaridine et de l’IR3535, mais sous certaines conditions. Ceux au citriodiol sont proches de l’ « inefficacité » et la DASS met par ailleurs en garde contre les répulsifs non recommandés. Il s’agit de ceux contenant de l’IR3535 avec une concentration faible (de 10 ou 15 %), tout comme le DETT à 7 %, l’icaridine à 9,3 ou 10 %. Pensez à bien regarder le composant utilisé dans le produit, mais également sa concentration en pourcentage.

Enfin, spécialistes et services sanitaires précisent que dans la lutte contre les moustiques et plus particulièrement l’Aedes (vecteur de la dengue), les bracelets antimoustiques, les huiles essentielles, les appareils à ultrasons, les rubans papiers et l’homéopathie ne font pas effet. La seule protection à efficacité maximale pour lutter contre les moustiques restant la moustiquaire.


Pour les bébés?

Jamais de répulsif, quel qu’il soit, sur la peau d’un enfant de moins de 6 mois ! Vous pouvez mettre du produit sur votre paume et en appliquer sur ses vêtements du bébé. Vous pouvez également asperger la moustiquaire de produit et laisser agir en ayant pris la précaution, bien évidemment, de sortir l’enfant de la chambre auparavant.

C.Sch