Bénévoles, volontaires… La Sécurité civile a besoin de vous !

En manque d’effectifs dans les diverses associations et structures agréées de la Sécurité civile, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie lance une campagne de communication pour inciter les Calédoniens à s’engager.

Cyclones, inondations, feux de forêt, disparitions en mer, actions sociales… Pour faire face aux différentes catastrophes qui peuvent survenir en Nouvelle- Calédonie ou chez nos voisins du Pacifique et simplement assurer les actions du quotidien de soutien aux populations, les associations œuvrant dans le domaine de la Sécurité civile peuvent compter sur des bénévoles qui donnent généreusement de leur énergie et de leur temps.

Mais elles ont aussi besoin d’enrichir ou d’assurer leurs effectifs et peut-être de susciter des vocations, en particulier chez les jeunes. Une large campagne de communication a été lancée la semaine dernière et circulera jusqu’à la fin de l’année sur les médias traditionnels, internet, les réseaux sociaux et à l’arrière des bus. Cette campagne met en avant de vrais acteurs de la Sécurité civile, engagés volontaires ou bénévoles au sein de l’Association de protection civile de Nouvelle-Calédonie, la Croix-Rouge, le Secours catholique, l’Union des sapeurs-pompiers ou encore la SNSM, Société nationale de sauvetage en mer.

Un manque de 200 volontaires chez les pompiers

Le manque de volontaires est particulièrement flagrant chez les pompiers notamment dans le Nord et les îles Loyauté, alors que le roulement est plus évident dans le Grand Nouméa, par exemple. Le volume de sapeurs-pompiers volontaires dans les communes ne couvre pas les besoins du territoire : sur les 600 pompiers, il manquerait, selon le gouvernement, au moins 200 volontaires pour « atteindre un niveau d’engagement comparable à un département rural équivalent en métropole ».

L’engagement des volontaires est tout à fait compatible avec une activité professionnelle. Les missions confiées sont principalement le secours à la personne, la lutte contre les incendies et les accidents de la route. L’activité est en moyenne de six gardes par mois.

En renfort aux pompiers des communes, l’Unité d’intervention de la Sécurité civile (UISC NC) est composée d’une centaine de volontaires sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Ils assistent les sapeurs-pompiers communaux lors d’incidents dépassant les moyens ou les limites d’une commune et dans le cadre d’interventions spécialisées comme les feux de forêt, les risques technologiques, le secours en milieu périlleux, le sauvetage déblaiement et les catastrophes climatiques, les feux de navire… Dans cette structure, plus d’une vingtaine de volontaires supplémentaires ont été recrutés dernièrement. Pourtant, selon Danilo Guépy, directeur adjoint de la Direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR), le volontariat attire peu. Et c’est dommage parce que ce genre d’activités, défrayées chez les pompiers, peut apporter « un cadre, une hiérarchie et surtout une formation et de bons débouchés ». Sans compter que les pompiers agissent sur tous types d’intervention, d’aide aux personnes ou à leur environnement, et ont des activités variées. Que faut-il, alors, pour les rejoindre ? « De la générosité, un peu de temps et un minimum de condition physique », nous dit Danilo Guépy. Notez que l’on peut s’engager en tant que volontaire chez les pompiers à partir de 18 ans et jusqu’à l’âge de 55 ans.

Toujours des besoins à la Croix-Rouge

Autre structure qui fait particulièrement appel aux bénévoles : la Croix-Rouge française de Nouvelle-Calédonie. Une association qui bénéficie d’un vivier de 200 personnes environ et dont les missions fondamentales sont l’urgence et le secourisme, l’action sociale, la santé et l’autonomie, la formation… Les bénévoles sont réquisitionnés en cas de catastrophe ou en prévision sur des opérations précises. Ils œuvrent aussi dans les actions de lutte contre l’illettrisme ou encore au sein des différentes vesti-boutiques (vêtements d’occasion). Les actions sont encore très variées. « Nous avons constamment besoin de bénévoles pour faire face au turn-over dû aux départs, aux maladies », souligne néanmoins Jacqueline Johnston, présidente de la Croix-Rouge en Nouvelle-Calédonie. Ici, le message est simple : « On demande aux gens de pouvoir compter sur eux, peu importe le nombre d’heures par semaine ou par mois qu’ils passent à la Croix-Rouge. »


Les autres acteurs de la Sécurité civile

Il existe de nombreuses structures dans lesquelles s’impliquer en Nouvelle-Calédonie. Le Secours catholique encadre jusqu’à 380 bénévoles. 35 équipes « Urgence catastrophe naturelle » sont réparties sur toute la Grande Terre et les îles. Le Secours catholique assure aide et soutien aux populations sinistrées.

L’Association de protection civile rassemble 76 membres et concentre ses principales activités sur la formation aux premiers secours, le brevet national de sauvetage secours aquatique et secourisme canon. L’association participe également activement à la mise en place de dispositifs prévisionnels de secours. Elle est régulièrement sollicitée lors de manifestations en tous genres.

La Société nationale de sauvetage en mer regroupe pour sa part une centaine de membres répartis sur quatre centres : Nouméa, Thio, Koumac et Wé. Ses missions : porter assistance aux personnes en danger en mer, sur les côtes, participer aux actions de prévention, former ses membres aux situations d’urgence.

Action secours oxygène (ASO2) est une association de secourisme et de sauvetage affiliée à la Fédération française de sauvetage et de secourisme. Outre les formations qu’elle propose, ASO2 participe à des dispositifs de postes de secours sur diverses manifestations culturelles ou sportives.

Le Comité territorial des secouristes français Croix-Blanche comprend trois associations, une par province. Ses missions : développer et organiser le secourisme et exercer une mission de Sécurité civile (participation à des plans d’urgence et tenues de postes de secours).

L’ordre de Malte développe des activités de santé et des actions de secours et de formation médicale pour permettre à tous d’accéder à des soins de qualité. Soins aux malades, lutte contre les maladies et les handicaps, protection des plus fragiles, secourisme et aide humanitaire d’urgence, formation.

Facebook : Passe à l’action / www.passealaction.nc

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C.M.

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