Antoine Gil, le candidat des « exclus »

C’est avant tout aux 41 000 personnes exclues de la citoyenneté calédonienne et privées du droit de vote que s’adresse le président du Mouvement des citoyens français de Nouvelle-Calédonie (MCF-NC), structure politique issue de l’association du même nom.

Candidat dans la première circonscription, l’ancien gendarme juge anormal de contribuer financièrement aux collectivités sans pouvoir voter et estime que le gel du corps électoral ne peut s’inscrire dans la durée, parlant de « discrimination ».

Le projet de statut qu’Antoine Gil souhaite mettre en avant dans le cadre des discussions sur l’avenir institutionnel propose donc la suppression de la citoyenneté néo-calédonienne, le droit de vote aux élections locales ainsi que l’accès égal à tous les Français à l’emploi privé. Le MCF voit l’avenir de la Nouvelle-Calédonie dans la France en tant que région d’outre-mer, qui s’appellerait « Mélanésie française ».

Elle garderait son autonomie actuelle, excepté la fiscalité, et pourrait rendre à l’État les compétences « mal assumées localement », telles que l’enseignement, la gestion des dépenses de santé, les caisses de retraite ou la Sécurité civile. Et, à la place du gouvernement et du Congrès, un conseil régional.

Son suppléant est Stéphane Quinet, ancien de l’armée de l’air et vice-président du MCF.

 

A.-C.P. (© D.R.)