Anaïs Toven, notre nouvelle Miss

Anaïs Toven, 18 ans, été sacrée samedi soir Miss Nouvelle-Calédonie 2019. Cette ancienne nageuse de haut niveau et étudiante à l’Université en sciences de la vie et de la Terre, représentera le Caillou à l’élection de Miss France, le 14 décembre. Elle succède à Amandine Chabrier. Nous l’avons rencontrée et avons pu apprécier sa simplicité…

DNC : Vous êtes Miss Nouvelle-Calédonie depuis quelques jours. Comment avez- vous géré ce sacre ?

Anaïs Toven : La concurrence était rude ! Toutes les filles étaient belles. C’est vrai qu’il y avait beaucoup de messages encourageants me concernant, mais pour moi ça a été une vraie surprise ! J’étais la plus jeune, pas la plus grande (NDLR : 1,70 m), je n’ai pas totalement confiance en moi alors quand j’ai entendu mon nom, je n’y ai pas cru ! Je suis très très heureuse.

Qu’est-ce qui vous a poussée à vous présenter au concours ?

Ma meilleure amie et ma belle-mère m’ont incitée à aller au casting. Je ne m’y serais jamais présentée de moi-même. Pour cela, je les remercie.

Étiez-vous intéressée auparavant par le monde de la beauté, de la mode ?

Forcément, avec les réseaux sociaux, on suit les Miss France, les Miss Calédonie, les mannequins. Mais la mode, je la voyais de loin. Ce n’était vraiment pas ma priorité !

Qu’est-ce qui a, selon vous, joué en votre faveur ?

Ça a pu être beaucoup de choses puisqu’on sait maintenant qu’une Miss n’est pas élue seulement pour son physique, sa beauté. Il faut aussi qu’elle ait de la culture générale, qu’elle sache parler. Je sais simplement que je suis sérieuse et appliquée. Quand on me demande de faire quelque chose, je m’y mets sérieusement. Et puis avec la natation, je suis compétitive et j’ai appris à gérer le stress et les concurrents. Grâce à cela, je suis aussi à l’aise dans les déplacements, les plannings chargés, j’ai appris à voyager sans mes parents. Les voyages ne me font pas peur, bien au contraire… et cela a pu compter.

Quel genre de jeune fille êtes-vous ? Et à quoi ressemble votre quotidien ?

Je n’ai pas un fort caractère. Je dirais que je suis plutôt douce. Et surtout, je reste simple et très positive. Je n’écoute pas les avis négatifs et j’avance. Cela vient du sport et de mon éducation.

Au niveau des passions et des loisirs, j’ai arrêté la natation durant mon année de bac parce qu’il était difficile de gérer les deux. Mais ça me fait toujours plaisir de nager. Ensuite, j’ai eu ma première année à l’Université, mon permis de conduire à passer, puis l’élection, donc je n’ai pas eu trop le temps de faire autre chose. Mais de manière générale, j’aime bien lire, je suis très calme et posée, j’aime mes petits moments seule, de relaxation et d’évasion. Je suis plutôt casanière et j’adore passer du temps en famille.

On a déjà parlé de votre métissage. De quelle manière vous a-t-il façonnée ?

J’ai pris le positif des deux côtés et c’est ce qui fait la jeune femme que je suis aujourd’hui. Je suis très fière de mes origines. Le métissage apporte une certaine ouverture d’esprit, une facilité d’adaptation, une simplicité face aux gens et au monde qui nous entoure.

Le fait de devenir un personnage public ne vous fait pas peur ?

Si, un petit peu. J’ai peur de ne pas savoir gérer, de ne pas avoir une carapace suffisante. Mais on nous a un petit peu préparées et je suis bien entourée…

Comment vont se passer les prochains jours, les prochains mois ?

Nous aurons dans un premier temps beaucoup d’évènements médiatiques, publics, des shooting photos. Nous aurons ensuite le salon du tourisme au Japon suivi du stage de préparation pour Miss France, début novembre à Tahiti.

Quelle cause allez-vous défendre ?

Ma cause concerne les artistes de la Nouvelle- Calédonie. Je trouve qu’ils ne sont pas assez soutenus et mis en valeur. Je voudrais faire partie de ceux qui puissent les aider. L’idée serait de pouvoir travailler avec des associations pour trouver des fonds pour qu’ils puissent s’exporter. Il n’y a pas non plus de statut des intermittents… Je suis très sensible à l’art, la danse et la musique. J’adore ! Même si je ne suis pas moi-même une artiste !

Je soutiens aussi le don du sang, qui est la cause du Comité Miss Nouvelle-Calédonie. C’est très important. Il y aussi l’environnement parce que la Nouvelle-Calédonie est un joyau à préserver. Cette cause est souvent choisie. Mais personnellement, je souhaitais trouver un domaine dans lequel je puisse vraiment m’impliquer personnellement pour faire changer les choses.

Qu’espérez-vous retirer de cette année de «règne»?

J’aimerais qu’elle m’apporte plus de confiance en moi et de l’expérience au niveau de la communication. Je suis très réservée et timide et cela pourra m’aider à m’améliorer, savoir parler devant un public…


L’avis de la présidente

Stella Le Van Hao, présidente du Comité Miss Nouvelle-Calédonie, explique qu’elle avait repérée Anaïs Toven sur Facebook et a insisté auprès de ses proches pour qu’elle vienne au casting. Une fois retenue, elle ajoute que les coachs l’ont tout de suite trouvée très appliquée, volontaire, avec une très belle élocution, de la culture générale et une « capacité de curiosité ». « Elle est tout de suite sortie du lot, conclut la présidente et le jury a aussi été sensible à cela », comme il a été rassuré par le fait qu’elle ait déjà pas mal voyagé.

C.M.

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