Alimentation : les nouvelles recommandations

Group Of Friends With Babies Enjoying Meal At Home Together

Santé publique France, l’Agence nationale de santé publique, vient de présenter cette semaine les nouvelles recommandations sur l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité. Des recommandations dont s’inspirent les services sanitaires calédoniens et que la population peut prendre en exemple.

Des messages simples et efficaces, c’est le souhait de l’Agence nationale de santé publique qui vient de présenter ses conseils nutritionnels et prescriptions physiques pour vivre en bonne santé. Ces messages, élaborés à partir du socle scienti que publié en 2017 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, viennent remplacer les précédents datant de 2001 (voir encadré).

Plus que par leur contenu, ces recommandations se distinguent par leur forme et visent un public aussi large que possible. Au slogan habituel de cinq fruits et légumes par jour, cette fois, on ajoute, par exemple, les légumes secs, les fruits à coque non salés, les céréales complètes et on incite à consommer moins de viande.

Ces prescriptions sont à regarder de plus près par les Calédoniens et l’Agence sanitaire et sociale, d’autant plus que notre territoire souffre d’un véritable éau avec plus d’un adulte sur deux et près d’un enfant de 6 ans sur cinq en situation de surpoids ou d’obésité.

Les recommandations 2019

Les notions mises en avant par Santé publique France ont été testées par de nombreux échantillons de population âgée de 18 à 64 ans et des professionnels de santé et du social. Les recommandations sont classées en trois grands types d’action : augmenter, réduire et aller vers.

« Augmenter »

Santé publique recommande de manger plus de fruits et légumes, mais aussi des légumineuses et fruits à coque et de privilégier le fait-maison. Concrètement, si le slogan « Mangez cinq fruits et légumes par jour » est toujours d’actualité, la consommation d’aliments riches en bres est aussi fortement encouragée. Les légumes secs (pois chiches, lentilles, haricots secs au moins deux fois par semaine) et les féculents complets (une portion par jour) font leur apparition. Il est également conseillé de consommer une petite poignée de fruits à coque chaque jour (noix, noisettes, amandes et pistaches non salées) pour leur apport en oméga-3. En n, il est également indiqué qu’il faut mettre en place une activité physique plus dynamique, à raison de 30 minutes par jour.

« Réduire »

L’agence préconise de manger moins de viande et de charcuterie (pour un adulte, pas plus de 500 grammes de viande et 150 g de charcuterie par semaine), de réduire le salé, le sucré. Côté activité physique, il faut réduire le temps passé assis. « Prenez le temps de marcher un peu toutes les deux heures », précise le document.

« Aller vers »

Entre différents produits, mieux vaut privilégier les produits locaux et si possible, les aliments bio, les féculents, l’huile de colza ou de noix, deux produits laitiers par jour et du poisson deux fois par semaine, dont un gras, en variant les espèces pour limiter l’exposition aux polluants.

Tous ces messages seront prochainement au cœur d’une campagne de communication nationale lancée dans l’Hexagone et en ligne sur santepubliquefrance.fr. Les préconisations pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées viendront plus tard.


Une démarche scientifique

Depuis la création des premiers « repères nutritionnels » en 2001, les connaissances sur l’alimentation et l’activité physique ont évolué. À la suite des avis récents de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et du Haut Conseil de la santé publique, Santé publique France a été chargée de formuler les nouvelles recommandations s’adressant à la population adulte. Pour cela, elle s’appuie sur un comité réunissant des compétences spécialisées en épidémiologie, prévention et promotion de la santé, information, communication, littératie (aptitude à comprendre l’information), mais aussi des professionnels travaillant au quotidien auprès de la population. Différentes études quantitatives et qualitatives, menées auprès du grand public et professionnels, permettent d’ajuster les recommandations tout au long de leur conception


Un régime alimentaire de santé planétaire

Est-il possible de nourrir sainement 10 milliards d’humains d’ici 2050 sans faire davantage de mal à la planète ? La tâche semble extrêmement lourde, mais elle n’est pas impossible. En e et, des experts des domaines de la santé publique, la nutrition, l’agriculture et l’environnement se sont récemment penchés sur la question et en sont tous venus à la même conclusion : c’est le temps d’adopter un régime de santé planétaire. Un régime dévoilé ces derniers jours dans la revue médicale The Lancet et l’ONG Fondation Eat qui consiste en une assiette type au cours de 24 heures :

• 300 g de légumes
• 200 g de fruits
• 200gderiz,bléoumaïs • 250 g de lait entier
• 50gdenoix
• 29 g de volaille
• 28 g de poisson
• 13gd’œuf
• 14 g de viande rouge

Pour un total d’environ 2 500 calories.

C.S