Au lendemain du vol inaugural de la ligne Nouméa-Paris via Bangkok à bord d’un de ses appareils, un A330neo, Aircalin a annoncé, jeudi 12 décembre dans la capitale française, aux côtés de l’avionneur Airbus l’engagement de la compagnie aérienne calédonienne à acquérir deux A350-900.
La livraison serait prévue fin 2026 et courant 2028. « Adaptés aux vols très long-courriers, les A350-900 permettront d’offrir davantage de confort aux passagers, de commercialiser un plus grand nombre de sièges par vol [plus de 320 contre 291 sur les A330neo] et davantage d’emport cargo », note la compagnie qui signale aussi une économie de carburant. Selon Les Nouvelles Calédoniennes, l’intention est de revendre l’un des deux A330neo actuels quand les A350-900 seront réceptionnés.
Le montant de l’acquisition s’élèverait à environ 600 millions d’euros, soit plus de 71 milliards de francs, a rapporté Outre-mer La 1ère. Les émeutes ont infligé un rude coup aux recettes. « Le financement est composé pour partie d’un autofinancement de la compagnie, pour autre partie d’un montage en défiscalisation et d’un prêt pour la dernière partie et potentiellement aussi l’apport d’une partie par notre actionnaire principal », c’est-à-dire la Nouvelle-Calédonie, a indiqué Georges Selefen, directeur général d’Aircalin, au journal Le Figaro. Christopher Gygès a annoncé par ailleurs, dans un courrier du 11 décembre, sa décision de démissionner du conseil d’administration de la compagnie aérienne, refusant de « cautionner une délégation aussi importante pour l’ouverture de la ligne Bangkok-Paris ». Ce que contestent, dans une lettre, les membres du gouvernement, Gilbert Tyuienon et Mickaël Forrest.