35 ans après la prise d’otages de Gossanah

Le monument aux morts rendant hommage aux 19 jeunes d'Ouvéa tués. © E.B.

Le 22 avril ouvre les commémorations des événements de 1988. 19 Iaai et deux militaires ont perdu la vie lors de l’assaut de la grotte de Gossanah.

En 1988, la prise d’otages de 22 gendarmes et d’un magistrat à Ouvéa dégénère. Dix-neuf jeunes d’Iaai et deux militaires perdent la vie lors de l’assaut de la grotte de Gossanah. « Cette histoire, c’est celle de tout le monde, de toutes celles et de tous ceux qui aiment ce pays, insiste Louis Mapou, dans un communiqué. Elle contribue à forger le socle que, chaque jour, tout un chacun s’efforce de construire et de faire vivre. » Le président du gouvernement appelle à « aller de l’avant », alors que de nouvelles discussions institutionnelles démarrent.

Depuis 2018, le Comité 5 mai organise la commémoration de cet événement marquant de l’histoire calédonienne. Pour la 35e année du drame, le collectif veut justement se tourner vers « l’avenir » en rassemblant la jeunesse.

Après le dépôt officiel de gerbes, quatre journées d’animation et d’exposition sont prévues le 22 avril, les 4, 5 et 8 mai. « Les nouvelles générations ne sont pas forcément au courant, il faut leur rappeler », explique Anekon Neudjen, du Comité 5 mai.

DÉFI

Une troupe de danse de Maré fait le déplacement pour l’occasion. Des rencontres sportives, une exposition de témoignages, des ateliers de tressage et de sculpture complètent le programme.

Cette année, le Comité lance un défi « à toute la population du pays » : ne pas boire d’alcool pendant 17 jours, jusqu’au 8 mai. « On voit les dérives, beaucoup de jeunes sont impactés par ce fléau, précise Anekon Neudjen. On profite des 35 ans pour essayer de provoquer un déclic. »