Selon les derniers chiffres publiés par l’Isee,
Institut de la statistique et des études économiques, le marché du travail calédonien a été profondément déstabilisé durant l’année 2024.
En moyenne, « 82 000 personnes étaient salariées au dernier jour de chaque trimestre, avec une chute de 14,2 % des effectifs entre le premier et le quatrième trimestre », indique la note.
En parallèle, sur l’année, on ne comptait
plus que 108 000 salariés, un effectif « en recul de 6 % sur un an ». Selon l’Isee, cette perturbation du marché de l’emploi s’explique par la crise du nickel et les émeutes de mai 2024, qui ont créé « un déséquilibre marqué entre les entrées et les sorties de l’emploi salarié ».
Face à l’incertitude et à la baisse d’activité, et malgré la mise en place de dispositifs comme le chômage partiel de droit commun ainsi que des aides publiques exceptionnelles, certaines entreprises ont gelé leurs recrutements. En conséquence, la synthèse de l’Isee révèle que « 33 000 personnes ayant travaillé en 2024 [ont terminé] l’année sans emploi ». Les jeunes, les hommes, les pluri-contrats et les salariés du privé ont été les plus touchés.
