300 Indiens à Goro : Prony Resources « n’a rien caché »

Prony Resources confirme avoir confié une partie du projet Lucy à un sous-traitant indien, SFE, qui affectera jusqu’à 300 travailleurs à Goro à partir de juin et pour un an. « On n’a rien caché aux sociétés locales ni au comité d’entreprise », assure Anthony Marchand, directeur des achats.

Sur le lot en question ‒ il s’agit de la construction de l’usine d’assèchement des boues ‒, les locaux n’auraient pas répondu correctement aux appels d’offres lancés en 2020 puis 2021. « Ils nous ont fait des réponses partielles, sans engagement sur les délais ni sur les prix, incluant parfois de la main d’œuvre étrangère », regrette Anthony Marchand. Le barrage KO2 sera plein fin 2023, et le métallurgiste ne veut prendre « aucun risque » d’arrêt de l’usine faute de solution pour stocker les déchets.

« On a cherché, à chaque fois, à maximiser les retombées pour les entreprises locales. Et ça a porté ses fruits », assure le directeur des achats, qui indique que 450 emplois locaux ont été créés, un nombre qui montera à 600.
Quant au recours aux travailleurs étrangers, courant sur les chantiers de construction des usines du Nord et du Sud, « nous respecterons bien sûr la loi PSI » qui encadre cette pratique. Le salaire net des Indiens, frais de restauration et d’hébergement déduits, sera- t-il au moins égal au salaire minimum garanti en Nouvelle-Calédonie ? Prony Resources n’était pas en mesure de le confirmer, mercredi.

 

Gilles Caprais (Photo G.C.)