Comme chacun le sait maintenant, la plateforme signée par Calédonie ensemble, le Rassemblement, le mouvement de Vittori et le MPC n’a pas été signée entre les deux tours des législatives pour garantir des postes aux loosers du scrutin majoritaire. Non, bien sûr que non !
Laissée inoccupée par la démission de son actuel président, Philippe Dunoyer, qui quitte le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, la présidence de l’OPT n’est pas restée vacante longtemps. Au bénéfice des reliquats laissés par les plateformistes à leurs alliés de circonstance, Gaël Yanno, l’ex-député de la première circonscription et battu au premier tour des dernières législatives, a raflé la présidence de l’Office des postes et télécommunications, jeudi soir, lors de son dernier conseil d’administration.
Est-ce à dire que l’ancien premier adjoint de Jean Lèques trouverait une place au gouvernement en lieu et place d’Isabelle Champmoreau, l’actuelle représentante du MPC rue des Artifices, qui serait remerciée ? La logique veut, en effet, qu’un membre du gouvernement préside l’office.
Auquel cas, les plateformistes prendraient deux fois les Calédoniens pour des buses : d’abord, en devançant le vote du Congrès pour la désignation des membres du gouvernement (et donc le président de l’OPT), et ils apprécieront certainement. Ensuite, pour leur avoir fait croire que leur regroupement politique était autre chose qu’un distributeur géant, non pas de Coca ou de Twix, mais de postes… rémunérateurs. Merci pour la démonstration : certains en doutaient encore.
M.Sp.
