Une femme à la tête d’Eramet

Christel Bories a officiellement remplacé Patrick Buffet à la tête du groupe minier français Eramet. Sa prise de fonction a été plutôt bien vue par les marchés. Si l’horizon est plus dégagé pour Eramet, de nombreuses incertitudes planent toujours au- dessus de sa filiale calédonienne.

Après dix années à la tête du groupe minier Eramet, Patrick Buffet a fini par céder la place de président- directeur-général à Christel Bories, non sans avoir reçu quelques volées de bois vert pour des décisions discutables. La nouvelle P-DG arrive chez Eramet dans un contexte moins sombre que celui des deux dernières années au cours desquelles le groupe a perdu énormément d’argent avec l’effondrement du prix des matières premières.

Selon Christel Bories, si les choses vont mieux pour le groupe, ce n’est pas le cas de toutes les branches, en particulier celle du nickel dont le cours demeure à niveau relativement faible. La responsable d’Eramet a renouvelé ses intentions d’apporter tout son soutien à la filiale calédonienne, mais n’a pas caché non plus le fait que l’entreprise devra améliorer sa compétitivité pour survivre. Une amélioration qui passera par une réduction des effectifs « naturelle » et pas un plan social. Pour Christel Bories, la SLN devra aller encore plus loin que la baisse de 25 % de ses coûts de production sur 18 mois, comme le prévoit le plan actuel. Mais la Nouvelle-Calédonie est loin de constituer le seul dossier pour cette femme de 52 ans qui connaît bien le milieu de la mine pour y avoir consacré plusieurs années de sa carrière professionnelle. Elle aura notamment en charge de relancer le projet d’usine hydrométallurgie de transformation de nickel de Weda Bay, en Indonésie.