Une conférence ministérielle sur l’eau

Les ministres des pays membres de la CPS se sont retrouvés à Nouméa afin de participer au quatrième forum des ministres de l’eau du Pacifique, le mardi 7 août. Il a été créé en marge des réunions de la conférence de l’association sur l’eau et les eaux usées du Pacifique. Cette dernière réunit les grandes sociétés qui approvisionnent les pays du Pacifique en eau potable et/ ou traitent les eaux usées. En marge de la conférence, les ministres du Pacifique ont présenté leurs difficultés en matière à l’eau potable et à mettre en œuvre un assainissement efficace. Pour beaucoup, les financements nécessaires à la construction des installations nécessitent la mise en œuvre de partenariats avec des fonds de soutien internationaux.

Le forum s’est conclu par la signature d’une déclaration d’intention à renforcer le travail commun autour de ces questions d’eau, au cœur des préoccupations des populations. Les représentants des pays membres de la CPS ont notamment insisté sur les besoins de bénéficier de technologies adaptées aux besoins et financièrement accessibles.

Deux points importants qui nécessitent de développer l’assistance à maîtrise d’ouvrage. Si les grandes entreprises de l’eau disposent des solutions techniques, le manque de structuration de nombreux États du Pacifique les place en situation défavorable et peut conduire à de mauvais choix.

La Nouvelle-Calédonie en est un exemple si l’on reprend l’histoire du « Grand Tuyau » permettant l’adduction en eau potable du Grand Nouméa. Cette solution, portée par La Lyonnaise des eaux, n’avait pas fait l’objet d’études d’alternatives à l’époque et avait coûté extrêmement cher à la collectivité. Le choix de la technologie de l’osmose pour les dernières stations d’épuration à

Nouméa n’a pas non plus fait l’objet d’études approfondies. L’adduction en eau potable sur Koné pose également question. De nombreux habitants refusent d’y consommer une eau qu’ils estiment de mauvaise qualité. Ils ne se sont peut-être pas trompés puisque pour des problèmes de potabilité, l’hôpital du Nord doit reporter son ouverture.

Le manque de moyens et une confiance trop grande dans ces compagnies peuvent être préjudiciables, d’où l’intérêt pour les pays du Pacifique de se rapprocher afin qu’ils puissent assurer un développement durable et adapté à leurs besoins dans un souci de l’intérêt général.

M.D.