Tous aux fourneaux !

Changer de cuisson, c’est ça qu’est bon ! La nouvelle campagne de santé publique lancée par le gouvernement et l’Agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie veut sensibiliser les Calédoniens aux meilleures façons de cuisiner les aliments, en proposant différents modes de cuisson pour des préparations légères et favorables à la santé. 

 

En papillote, à la vapeur, mijoté, ou au four à micro-ondes, les modes de cuisson sont nombreux pour permettre d’élaborer des recettes moins grasses tout en restant très savoureuses. « On peut se faire plaisir tous les jours avec le même aliment mais en utilisant un mode de cuisson différent, explique Fabrice Louyot, chef cuisinier du restaurant La Table des gourmets. La saveur d’un paleron de bœuf ne sera pas la même selon le mode de préparation, tranché et grillé ou en morceaux dans un pot-au-feu. »

Au-delà du plaisir purement gustatif, certains modes de cuisson présentent un intérêt nutritionnel car les teneurs en vitamines et minéraux des aliments varient en fonction de la température et du temps de cuisson. Pour les conserver, il est préférable d’utiliser une cuisson à la vapeur ou en papillote. « Il n’y a pas que les poêles dans la cuisine, on peut également s’amuser avec une feuille de papier sulfurisé, souligne Fabrice Louyot. En moins de dix minutes au four, c’est la garantie d’un morceau de poisson goûteux et très peu calorique. »

Une cuisine saine

Certains modes de cuisson présentent, quant à eux, des inconvénients et sont donc à éviter le plus possible comme faire frire les aliments car il s’agit du mode de cuisson le plus gras. « On peut très bien faire cuire ses pommes de terre en les plongeant dans un court bouillon rehaussé d’un peu de vin blanc et d’aromates plutôt que de les tremper dans l’huile », précise Fabrice Louyot. Pour le restaurateur, en cuisine, il faut avant tout éviter de faire trop compliqué : « Faire mijoter un aliment très lentement ou le pocher sont deux modes de cuisson de grand-mère qui sont très faciles à réaliser et qui permettent de sublimer le produit sans grande technique. »

Une richesse de saveurs

Relever le goût des aliments sans apporter de matières grasses, c’est également essentiel en cuisine. « Certains diront que sans matière grasse, les plats ne sont pas aussi savoureux, mais c’est totalement faux, s’exclame Rachelle Boillet, chef de cuisine au restaurant Le Roof. Avec une cuisson à la vapeur, on ajoute quelques épices et aromates comme de la coriandre, un jus de citron ou de l’échalote pour relever le goût du plat. »

Quelques légumes cuits à la vapeur prendront ainsi une toute autre saveur préparés froids en salade avec une vinaigrette épicée ou chauds agrémentés d’une sauce allégée au fromage blanc. « Si on doit ajouter un peu de matière grasse, il faut privilégier l’huile d’olive plutôt que le beurre ou la crème », précise la cuisinière. Quoiqu’il en soit, aucun mode de cuisson n’est idéal ni à écarter. Le mieux est d’en changer le plus souvent possible pour préserver sa santé tout en conservant le plaisir de manger. « Varier les cuissons, c’est avant tout éviter la routine tout en multipliant les saveurs pour le plus grand bonheur de ceux qui dégusteront les plats », conclut Rachelle Boillet.