Tampons hygiéniques : quelques précautions ?

La triste histoire d’une jeune Américaine victime du SCT, syndrome du choc toxique, causé par le port du tampon a récemment mis en avant le manque d’information lié à ces produits. 

Des millions de femmes choisissent chaque mois de porter des tampons durant leurs règles. Ce moyen d’absorption est réellement pratique, hygiénique et permet aux femmes des activités tout à fait normale à cette période. Une révolution en soi ! Seulement ces millions de femmes utilisent- elles ces tampons de manière adéquate ? Et connaissent-elles les risques liés par le port du tampon ? Ce n’est pas si sûr…

Bactérie 

Aux états-Unis, l’histoire de Lauren Wasser, un mannequin californien amputé de la jambe après avoir contracté le syndrome du choc toxique, a fait réagir. Beaucoup de femmes ont entendu ce terme pour la première fois même s’il est apparu dans les années 80.

Le SCT est en fait une maladie infectieuse très rare (moins de vingt cas en France par an), mais très grave et potentiellement mortelle. Elle est causée par la présence d’une bactérie (un staphylocoque doré) présente dans le vagin de certaines femmes qui libère des toxines dangereuses pour l’organisme.

Or, il est dit que le tampon périodique, en particulier son port prolongé, peut accentuer le déséquilibre des muqueuses vaginales et déclencher une infection fulgurante. Les symptômes sont similaires à ceux d’une grippe, avec frissons et fièvre, et il faut immédiatement consulter.

Pétition 

Même si pour l’heure aucune étude n’a mis en cause la composition des tampons dans la survenue du SCT, certaines personnes incriminent aussi les fibres synthétiques qu’ils contiennent. Marquée par cette histoire, une Française a ainsi décidé de lancer une pétition sur Internet pour pousser l’une des grandes marques de tampons à afficher la composition de ses produits sur ses emballages.

Car il est vrai que l’on ne sait pas grand-chose : les tampons sont majoritairement en fibre de coton mais selon 60 millions de consommateurs, les fabricants auraient aussi recours à des produits de synthèse, parfums ou produits de traitements chimiques.

Et en ce qui concerne l’affichage, il n’y a pas de règle, si l’on peut dire ! La réglementation française n’oblige pas les fabricants à fournir la liste complète des composants, parce que les protections périodiques sont des articles d’hygiène au même titre que les mouchoirs en papier. Et la mention du risque de SCT n’est pas toujours faite.

Des précisions que les consommateurs estiment importantes même si pour la défense des sociétés qui commercialisent ces produits, il est au moins toujours expliqué comment bien utiliser les tampons.

Les bons réflexes

Si l’on sait que garder un tampon de manière prolongée au moment des règles favorise l’apparition du SCT, la meilleure prévention contre la maladie consiste à en limiter le port à quatre heures de préférence, jusqu’à huit heures la nuit.

Il faut aussi se laver les mains avant et après chaque changement, privilégier les serviettes hygiéniques la nuit. On peut favoriser des tampons normaux plutôt que les super-absorbants quitte à les changer plus souvent. On évite surtout les tampons trop absorbants par rapport à son flux menstruel et on ne les utilise pas en dehors de la période des règles. 

C.M