Quand le travail rend malade

On connaissait le burn-out, mais de nouveaux syndromes de sou rance au travail ont été diagnostiqués ces dernières années. On parle aussi de bore-out et de brown-out.

L’intervention de Julie Beckrich sur le plateau du 13 heures de France 2 il y a quelques jours mérite d’être soulignée et de se pencher sur ses nouveaux syndromes de sou rance au travail.

Plusieurs ont donc émergé ces dernières années. « Le bore- out, c’est l’ennui au travail. Le burn-out, plus connu, c’est l’épuisement professionnel. Puis il y a aussi le brown-out, quand vous ne trouvez plus de sens à votre travail. Il est très di cile de dire combien de personnes souffrent de ces syndromes, trois millions de Français, selon un cabinet de prévention des risques psychologiques et sociaux », explique Julie Beckrich.

Le brown-out et le bore-out

Dans le détail, le brown-out se traduit littéralement par baisse de courant. Il exprime en fait la douleur et le malaise suite à la perte de sens de ses objectifs professionnels et à l’incompréhension complète de son rôle dans la structure de l’entreprise. C’est la dernière forme de dépression au travail qui peut conduire à des crises de larmes, des insomnies, des obsessions, etc. À l’opposé, on trouve le bore-out, l’ennui. On passe son temps à regarder l’heure défiler, on fait durer ses pauses-café, on navigue sur Internet sans but précis… Nous avons tous été confrontés, au moins une fois, à ces situations lors d’un creux d’activité au travail. Mais, pour certains, l’ennui est quotidien et peut vite devenir insupportable. Anxiété, fatigue, déprime, le bore-out est là. L’ennui peut être une porte ouverte à la morosité, la remise en question, la déstructuration de sa personnalité, la dépression…

Des maladies professionnelles ?

Tout le monde s’accorde pour dire que la souffrance au travail a augmenté ces dernières années. « Sont en cause une société de la performance et des résultats et surtout l’usage effréné des nouvelles technologies qui brouillent la frontière entre travail et vie privée… Si le burn-out était reconnu comme maladie professionnelle, ce serait aux entreprises de mettre la main à la poche. Ceux qui défendent cette idée estiment que si les entreprises avaient à payer, elles seraient aussi plus impliquées dans la prévention des risques. Le nombre de burn- out diminuerait, ce serait un cercle vertueux », conclut-elle.

C.S