Alors que Calédonie ensemble a présenté ce mercredi sa liste pour les provinciales dans le Sud, au même moment, l’information était confirmée : le député Philippe Gomès est mis en examen par le parquet de Nouméa pour « prise illégale d’intérêts ».

Philippe Gomès a été mis en examen dans une a aire qui concerne la société NCE (Nouvelle-Calédonie Énergie), maître d’ouvrage de la construction de la centrale au gaz « pays » qui servira notamment à alimenter la SLN. Une infraction qu’il conteste, d’après Alexis Bouroz, le procureur de la République. On se souvient, en n d’année dernière, que le conseil constitutionnel avait contraint Philippe Gomès à quitter la présidence de cette société, estimant que cette fonction était incompatible avec celle de député.

La justice soupçonne donc le fondateur de Calédonie ensemble d’avoir utilisé ses fonctions d’élu pour voter des subventions à NCE alors qu’il en était le président, susceptible de caractériser le délit de prise illégale d’intérêts.
À la vue de l’ensemble des éléments dont la justice dispose, il appartiendra au juge d’instruction de décider ou non de renvoyer Philippe Gomès devant le tribunal correctionnel. La prise illégale d’intérêts est passible d’une peine allant jusqu’à 5 ans de prison.

Début de liste

Après les soupçons d’emplois fictifs et aujourd’hui la mise en examen de Philippe Gomès, on peut dire que Calédonie ensemble baigne dans la tourmente judiciaire en cette période de campagne pour les provinciales. Malgré cela, le parti a présenté cette semaine ses 20 premiers candidats pour la province Sud avec des nouveaux et des anciens, des départs et des arrivées.

Si Philippe Germain, Dominique Mole ou Sutita Sio Lagadec ne sont plus candidats, Jean Kays, Eugène Ukeiwé et Pierre Fairbank font partie des nouveaux. Notons au passage que Philippe Gomès, tout comme Philippe Michel ou Philippe Dunoyer font partie de cette liste. Calédonie ensemble, on ne sait pourquoi, voulant entretenir le suspense, n’a pas voulu dévoiler sa tête de liste.

C.S