Philippe Germain en visite à Bruxelles

Le président du gouvernement était en déplacement à Bruxelles, du 21 au 23 février. L’occasion de participer à de nombreuses réunions autour des relations entre l’Europe et les pays et territoires d’outre-mer mais aussi à la signature du 11e Fonds européen de développement.

Près de quatre milliards de francs. C’est ce que représentera le 11e FED sur la période 2017-2020. Un budget que le territoire, en accord avec l’Union européenne, a décidé de consacrer au développement durable. Le déplacement de Philippe Germain, le président du gouvernement, à Bruxelles du 21 au 23 février, a permis de signer, au nom des collectivités du Pacifique, avec le commissaire européen, ce onzième Fonds européen de développement.

De nombreuses sources de financement

Les relations avec l’Union européenne ne se limitent cependant pas uniquement au FED, aussi important soit-il. À l’occasion du comité de suivi État-PTOM, instance de dialogue entre l’État, Saint-Barthélemy, Saint-Pierre- et-Miquelon, la Polynésie française, Wallis- et-Futuna, la Nouvelle-Calédonie a rappelé sa volonté d’être associée à la définition de la politique européenne dans la région.

Le gouvernement a également fait valoir le souhait des entreprises locales à participer à la mise en œuvre des politiques européennes. Les participants ont abordé la question des aides territoriales notamment celles accessible au travers des programmes transversaux réservés aux États membres, mais dont bénéficient les départements d’outre-mer et pour des montants aussi significatifs. Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, appuiera ces demandes auprès de la Commission européenne.

Le gouvernement a également participé à une réunion de l’association des pays et territoires d’outre-mer de l’Union européenne. La fin de l’accord de Cotonou en 2020 nécessite la redéfinition des relations entre les pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) et l’UE. Une déclaration commune a été signée par l’ensemble des PTOM avant d’être transmise à la Commission. Elle défend notamment une politique régionale en faveur des pays ACP et des PTOM, ainsi qu’une augmentation du soutien actuel, en ayant notamment accès aux programmes transversaux.

Autre moment important de ce déplacement, le président Germain a participé au Forum Union européenne-PTOM. Un forum qui a permis de faire du lobbying auprès de plusieurs hauts responsables de l’Union européenne afin d’appuyer les propositions.

Quelle place dans les accords de libre échange entre l’Europe l’Australie et la Nouvelle-Zélande ?

Ce forum a par ailleurs été l’occasion pour Philippe Germain de rencontrer Peter Bertz, le chef de l’unité Asie-Pacifique au sein de la direction générale du commerce extérieur de la Commission européenne. Les deux hommes ont pu aborder la question des accords de libre-échange entre l’Australie, la Nouvelle- Zélande et l’Union européenne.

Le président a plus précisément rappelé l’importance d’une taxation privilégiée des produits calédoniens exportés vers l’Union européenne. De par leur proximité géographique, la Nouvelle-Calédonie, comme la Polynésie française, constituent des portes d’entrée pour l’Europe, ce qui peut justifier un soutien particulier à leur développement. L’intensification des relations diplomatiques entre ces pays et les PTOM, avec l’installation prochaine des délégués de la Nouvelle- Calédonie en Australie va d’ailleurs dans ce sens (le délégué en Nouvelle-Zélande est déjà installé depuis quelques années).

M.D.