Miss Scarlet remporte la 6e Groupama Race

Alors que les voiliers arrivent encore au compte-gouttes à Port-Moselle, le bateau néo- zélandais Miss Scarlet a franchi en premier, mercredi en milieu de journée, la ligne d’arrivée après 3 jours et 52 minutes de course. Il devance son compatriote Ran Tan II.

L’équipage néo-zélandais de Miss Scarlet est arrivé mercredi, peu avant midi, à Nouméa. L’IRC 52 rouge, avec à son bord en invité Franck Cammas, l’un des meilleurs marins français, a, depuis le départ, presque toujours été en tête de la course. Le bateau, le plus grand des 23 navires alignés cette année, termine le tour de Nouvelle-Calédonie à la voile en 3 jours 52 minutes et 21 secondes. À l’heure où nous écrivons ces lignes, un autre monocoque néo-zélandais, Ran Tan II, a franchi la ligne d’arrivée, 46 minutes après le vainqueur et l’Australien Patrice pointe à la troisième position du général. Miss Scarlet termine premier du général, mais ne bat pas le record de la Groupama Race, détenu par Team Vodafone qui était de 2 jours, 2 heures et 58 minutes.

On pouvait s’y attendre, car même si le vent a manqué cette année, les bateaux sont très différents. Miss Scarlet, aussi performant soit-il, ne peut rivaliser avec les performances de Vodafone, un maxi- trimaran, véritable Formule 1 des océans.

Le reste de la flotte

D’après les éléments fournis par la direction de course, et si les positions restent figées au moment où nous écrivons ces lignes, le classement général devrait s’établir comme suit : après les trois premiers, arrive le premier multicoque Rushour, suivi d’un monocoque Blink, le second multi Ave Gitana. Ce jeudi au petit matin, on devrait trouver à la 7e place Clockwork, puis Carreras et Furax.

On peut penser que Keel Bill, rebaptisé pour l’occasion J’aime les réserves marines XXL, sera le premier bateau calédonien et du même coup premier de sa catégorie ORC en temps compensé.

L’équipage 100 % féminin de Dove-Dé des lles est attendu pour vendredi, en fin d’après-midi. Une belle performance pour ces filles, pour qui c’est une première et qui ont eu le courage de s’accrocher malgré les mauvaises conditions de vent pour terminer leur course en 5 jours.

Un manque de vent

La ligne d’arrivée fermant samedi à 18 heures et faute de vent en début de course, plusieurs bateaux ont décidé cette année d’abandonner à l’image de Boulègue, Notorious ou Sticky. Ces équipages ont décidé de faire demi-tour et de rentrer au moteur, après plus de 15 heures passées pratiquement au même endroit, sans un brin de vent. Une sixième édition un peu particulière, marquée par l’absence d’Éole en début de parcours, puis une alternance d’orages, de la pluie et de belles conditions. Mais c’est tout le charme de la Groupama Race où rien n’est figé. C’est ce qui fait le charme de la course au large et où les nerfs sont mis à rude épreuve. Vivement la prochaine édition !

C.S