Manuel Valls : Résurrection via la Calédonie ?

Honni par les cadres du PS, son ancien parti, suspect aux yeux des nouveau édiles macroniens qu’il a pourtant rejoints in extremis, l’ancien Premier ministre de François Hollande était en quête de rédemption. Jusqu’à s’improviser un nouveau visage : coupe de cheveux moins espagnole et barbe blanche d’un négligé totalement maîtrisé à trois jours. À croire que son nouveau look sied mieux aux dossiers ultramarins et passe par la Nouvelle-Calédonie. Car le voici, et depuis hier, à la tête de la mission parlementaire d’information sur l’avenir institutionnel de notre territoire, que présidait Dominique Bussereau, sous la précédente mandature.

« Un sujet passionnant et important pour notre pays », dit Manuel Valls. Qui entend montrer « sur place qu’il y a une très forte considération du Parlement sur cette question », et espère « que les choses se passent de la manière la plus constructive afin que chacun puisse trouver sa place dans la vie de la nation », souligne celui qui avait présidé le dernier Comité des signataires et pallié financièrement la crise des cours du nickel avec le carnet de chèques de l’État…

Alors, bien sûr cette présidence de la mission parlementaire sur l’avenir institutionnel de la Calédonie a des allures de repêchage pour un ex- Premier ministre en déshérence. Reste que Manuel Valls est aujourd’hui l’un de ceux qui, dans les sphères du nouveau pouvoir, maîtrisent le mieux le dossier calédonien. Et qu’il a su, par le passé, donner des gages de crédibilité à la Nouvelle-Calédonie. Ses propos ne sont outrés ni dans un sens, ni dans l’autre. Valls mérite que la Calédonie lui donne crédit…

 

M.Sp. ©Capture A.N.