L’UNC affiche ses ambitions

Les représentants de l’Université de la Nouvelle-Calédonie ont fait état, mardi, du nouveau projet de contrat d’établissement et de site 2017-2022 qui sera signé le 28 avril prochain, à Paris, par le secrétaire d’État chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche auprès du ministère de l’Éducation nationale, Thierry Mandon.

Pour les 30 ans de présence de l’enseignement supérieur et de la recherche en Nouvelle-Calédonie, l’UNC reste ambitieuse. Elle s’inscrit d’abord résolument dans la recherche pour les six ans à venir. Et les thématiques prioritaires (valorisation du capital naturel, amélioration de la santé, accompagnement de l’évolution institutionnelle, sociétale et culturelle, l’insularité et la globalisation et le changement climatique) sont placées sous un seul fil conducteur, la « valorisation et l’accompagnement des mutations et des diversités physiques et vivantes, sociales et institutionnelles de la Nouvelle-Calédonie ». Selon cette légitimité issue de l’Accord de Nouméa, l’université se donnera pour objectif de répondre aux besoins de formation et de recherche propres au territoire. Elle se positionnera comme un acteur structurant de la mise en œuvre du Cresica, le projet scientifique partagé du consortium de recherche, d’enseignement supérieur et d’innovation calédonien, avec des enseignants-chercheurs appartenant à 33 disciplines différentes.

Parmi les projets structurants évoqués, la construction en cours du pôle numérique et technologique sur le campus ou encore la refonte de la bibliothèque universitaire. L’établissement entend rendre « accessible au plus grand nombre » ses enseignements, prendre toute sa part dans le fameux rééquilibrage et prévoit pour cela l’ouverture d’une antenne pilote en province Nord, une collaboration avec les bibliothèques et médiathèques de brousse. Elle a également exprimé la volonté d’améliorer les conditions de vie et d’études au sein du campus avec la mise en place d’une protection sociale étudiante « cohérente », le soutien au développement de l’entreprenariat étudiant, la poursuite de l’accessibilité au campus, le soutien aux actions culturelles et sportives et en faveur du bien-être des élèves avec notamment un accent sur la lutte contre l’obésité.

L’UNC veut continuer à s’ancrer dans la région Pacifique en faisant monter en puissance son antenne de Wallis-et-Futuna, en collaborant au développement de l’académie des langues wallisiennes et futunienne, en apportant son expertise à la formation des enseignants, en participant à l’émergence d’une structure muséographique. Au Vanuatu, elle apportera sa contribution à la future université nationale. L’Université enfin va s’ouvrir encore à l’international. Elle entend « œuvrer pour le rayonnement du français dans la zone anglophone », mais aussi mettre en place le bilinguisme avec des cours en anglais et développer les certifications en langues étrangères.

C.M.