Philippe Gomès avançait la semaine dernière, après l’implosion de la plateforme, que « désormais, plus que jamais, le dialogue repose, chez les non-indépendantistes, sur les épaules de Calédonie ensemble », ajoutant que son objectif était de créer une nouvelle dynamique pour obtenir un résultat le plus large possible contre l’indépendance le 4 novembre. De son côté Virginie Ruffenach, présidente du groupement Les Républicains-Rassemblement- Mouvement populaire calédonien, en profitait pour s’en prendre au Républicains calédoniens, avançant qu’ils font « de manière quasi-obsessionnelle, de la « feu plateforme » leur principale cible, en lieu et place du projet d’indépendance qui devrait évidemment être notre adversaire commun ». Et surtout d’ajouter : « Sonia Backes clame la clarté. Elle devrait joindre la parole aux actes ».

Mise au clair

Devant ces propos, les Républicains calédoniens ont répondu en rappelant tout d’abord : « Nous avons su garder le même cap et les mêmes convictions depuis le début. Quand certains souhaitaient un troisième accord ou un référendum éclairé, notre demande a toujours été la tenue d’un référendum avec une question la plus claire possible afin de ne pas voler aux Calédoniens leur capacité à décider de leur avenir. Nous avons également toujours considéré qu’il était essentiel de maintenir les ls du dialogue entre indépendantistes et loyalistes, c’est ce qui nous a d’ailleurs conduits à participer aux discussions du G10. » Et de préciser sur ce dernier point : « Dès lors que l’objectif initial de ce groupe a été dévié pour en faire une instance de négociations, nous l’avons naturellement quitté, car nous ne cautionnerons jamais un accord conclu en catimini dans le dos des Calédoniens » et d’ajouter : « Nous restons donc ouverts au dialogue avec les indépendantistes, avant et après le référendum. Mais c’est bien après le 4 novembre, en fonction du résultat, que nous devrons discuter de l’organisation institutionnelle de demain. Pas avant, sans connaître la conviction profonde des Calédoniens. »

Retour à l’envoyeur

Pour répondre aux propos, tout d’abord de Philippe Gomès, les Républicains calédoniens déclarent que : « La dérive nationaliste de Calédonie ensemble au sein du G10 fait porter une grande responsabilité sur les épaules des Républicains calédoniens pour éviter les avancées à marche forcée vers une forme d’indépendance. Nous continuerons de porter cette responsabilité en défendant, dans toutes les instances de discussion, le maintien de la Calédonie dans la France. » Quant aux phrases de Virginie Ruffenach, le parti de Sonia Backes décide de passer outre en répondant : « Nous sommes heureux que le Rassemblement et le MPC, après un an d’alliance avec Philippe Gomès, se rendent aujourd’hui compte du risque et nous suivent dans notre volonté de mettre un terme à cette avancée souverainiste. Maintenant que la campagne pour le référendum est officiellement lancée, nous les invitons à mettre en commun avec nous toute leur énergie pour que le 4 novembre 2018 les Calédoniens s’expriment le plus largement pour rester français. » Suite peut- être au prochain numéro…

C.S