Les SEM, vecteur du développement

Les sociétés d’économie mixte sont un levier de développement économique important pour la Calédonie en soutenant notamment la création d’entreprise. La Fédération calédonienne des entreprises publiques qui les réunit, a récompensé trois sociétés qui ont reçu le soutien des SEM provinciales. Trois symboles de l’initiative économique appuyés par les collectivités.

Quatre-vingts milliards de francs de chiffre d’affaires. Les chiffres valent parfois mieux que les longs discours et celui-ci illustre parfaitement le poids des sociétés d’économie mixte dans l’économie calédonienne. Dans le même registre, on peut citer les 3 726 salariés qu’une vingtaine de SEM emploient ou encore les 100 milliards de francs investis dans l’économie calédonienne. Ces données proviennent du rapport d’activité des membres de la Fédération calédonienne des entreprises publiques locales, présidée par Philippe Dunoyer, par ailleurs président de Promosud.

Ce bilan consolidé des sociétés a été réalisé pour la première fois, précisément pour mesurer leur importance dans le développement économique du territoire. Le rapport permet de distinguer deux grands types de SEM, les sociétés financières et non financières. Plus concrètement certaines SEM classiques ont, par exemple, pour mission de gérer des marinas (comme la Sodemo), de construire des logements (Sic ou Sem Agglo) ou encore de développer la sylviculture (Sud forêt), pendant que d’autres se concentrent sur la prise de participation au capital de société.

Ces participations ont vocation à soutenir des projets utiles, et dans certains secteurs d’activités identifiés par les provinces, qui ne peuvent accéder aux financements classiques. C’est notamment le cas des entreprises récompensées par les prix de l’économie mixte. Une fois les entreprises lancées, les SEM (en particulier Promosud pour le Sud, Nord Avenir pour le Nord et la Sodil pour les Îles) ont vocation à se retirer du capital afin de financer d’autres sociétés. Ce type de SEM typiquement calédonien pourrait donner des idées dans les autres territoires ultramarins, voire en métropole.