Les petits prix de la rentrée

Ça y est, les enfants ont repris le chemin de l’école. Petits et grands ont ressorti sacs et cartables, reste maintenant à les remplir. Voici quelques clefs pour essayer d’alléger la facture autant que possible.

Lundi matin, les mines des petits Calédoniens étaient parfois encore endormies, parfois souriantes ou un peu grises mais à l’école. Si beaucoup ont déjà fait le plein de petits accessoires, en particulier Reine des neiges pour les jeunes filles et Avengers pour les garçons, il n’en reste pas moins que les parents sont bons pour retourner une fois encore dans les magasins pour compléter avec le matériel spécifique demandé par les enseignants.

Première technique que tout le monde utilise : la réutilisation. Ciseaux, bâtons de colle, gommes, feutres… Autant d’objets qui vont retrouver le chemin de la trousse et du cartable. Par la force des choses, certains enseignants ont également décidé de s’y mettre. D’ordinaire, la collectivité prend à sa charge le financement de certaines fournitures comme des cahiers, par exemple. Eh bien ce ne sera plus forcément le cas et les élèves pourront ainsi finir les cahiers de l’année précédente. Une conséquence des coupes budgétaires, ce qui évite le gaspillage et des dépenses inutiles.

Un vrai budget

Pour les parents, il reste toutefois des dépenses auxquelles ils ne peuvent échapper et qui représentent un vrai budget. D’après les relevés de l’Observatoire des prix de la Direction des affaires économiques (lire par ailleurs), le budget moyen d’une rentrée pour les fournitures (12 fournitures pour le primaire) est de 1 355 francs sur les sept points de vente spécialisés à Nouméa retenus par l’Observatoire. Pour les lycéens, la note moyenne grimpe à 13 692 francs.

Ces prix ont été relevés les 28 et 29 janvier par les agents de la Direction des affaires économiques, soit une bonne quinzaine de jours avant la rentrée. Si les parents peuvent acheter en avance le cartable ou encore les vêtements, c’est moins vrai pour certains produits plus spécifiques que demandent les enseignants. Il arrive parfois que certains commerçants ou distributeurs modifient leurs prix de manière très importante, en particulier sur les périodes de pointe comme la rentrée, il faut donc être vigilant. D’autres s’engagent à maintenir des prix sur une période, c’est le cas notamment de l’As de trèfle.

Peu de différence de prix

L’Observatoire des prix est donc un outil plutôt intéressant dans le sens où les prix sont relativement stables et que, pour les grandes surfaces, les prix sont réactualisés toutes les semaines (ils sont donnés par les grandes surfaces et contrôlés une fois tous les trois mois afin d’en vérifier la sincérité). Côté résultat, c’est Ducos Papeterie qui arrive en tête des enseignes les moins chères avec une note de 12 820 francs pour le collège ou le lycée. Le mauvais élève en matière de fournitures est Géant Casino avec une facture 15 195 francs, les cinq autres enseignes sont dans un mouchoir de poche avec environ 900 francs d’écart. Pour le primaire, le classement est légèrement différent, l’As de trèfle étant le plus intéressant (975 francs), suivi de près par Ducos Papeterie (1 051 francs) et talonné par Nopac (1 271 francs). À noter, tout de même, que les relevés de prix ne tiennent pas compte des promotions ni des packs qui peuvent être avantageux.

Liste, chacun sa formule

Mais en dehors des premiers prix, les enseignes spécialisées jouent sur le service et la diversité de l’offre. On trouve de tout et à tous les prix, du classique Bic à la trousse Reine des neiges en passant par le taille-crayon Avengers. Côté services, les papeteries rivalisent d’inventivité. Toutes proposent des listes avec des formules légèrement différentes. On peut trouver des listes toutes faites, plus complètes mais forcément plus chères que le strict minimum, l’As de trèfle en propose, par exemple, à 2 844 francs. Autre formule, on indique les produits dont on a besoin, y compris sur les sites Internet des différents magasins, la gamme de prix que l’on souhaite et le magasin prépare le panier.

Bureau Vallée propose d’autres services qui peuvent être intéressants, tout particulièrement en cette période de rentrée. L’enseigne a mis en place, en partenariat avec l’association Saint-Vincent-de-Paul, un système de récupération des cartables pour la deuxième année. L’idée est simple, vous rapportez votre ancien cartable et, en fonction de son état, vous bénéficierez d’un avoir allant jusqu’à 1 000 francs. Le cartable est, quant à lui, redonné à l’association qui le redistribuera. Un système similaire existe pour les calculatrices. Le magasin peut vous donner jusqu’à 1 200 francs (en liquide et pas en bon d’achat) en fonction des modèles. Bureau Vallée propose un autre service qui peut s’avérer intéressant : la vente en vrac. Avant d’acheter en gros, vérifiez que les prix sont plus intéressants qu’à l’unité. Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est parfois le cas. Ce service peut aussi être intéressant pour les petits consommables tels que les trombones ou les punaises.

M.D.

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Se regrouper pour être plus fort

Il existe une autre façon de faire des économies sur les fournitures, en passant par les associations de parents d’élèves. L’Union des groupements de parents d’élèves propose des poches de fournitures dans certains établissements. L’achat groupé permet d’obtenir des prix nettement plus intéressants que dans le commerce sans avoir à se déplacer et permet également de financer l’UGPE. Certaines associations de parents d’élèves ont aussi ce genre d’initiative et il suffit de rejoindre son APE et de se mobiliser si elle n’existe pas dans l’établissement de ses enfants.

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L’Observatoire des prix

L’Observatoire des prix permet de comparer les prix des différentes enseignes. Ils sont réactualisés tous les trois mois après qu’un relevé a été effectué par les six agents sur l’ensemble du territoire, îles comprises. Des effectifs relativement faibles qui expliquent la fréquence des relevés. À noter que les prix que l’on trouve sur l’Observatoire sont seulement le reflet d’un instant T et pas un prix absolu, même s’ils donnent tout de même des indications sur leur niveau. Pour les distributeurs de plus de 350 mètres carrés, l’actualisation se fait toutes les semaines. Elles sont tout de même contrôlées une fois par trimestre. À l’instar de la rentrée, l’Observatoire propose des focus à l’occasion d’événements commerciaux. L’Observatoire aurait un effet positif sur la concurrence, selon les agents de la DAE. Ils ont pu constater que cette veille concurrentielle a fait baisser les prix des plusieurs commerçants s’étant rendu compte qu’ils étaient largement au-dessus des prix du marché.

L’Observatoire reste toutefois un outil peu connu même si la DAE refuse de communiquer les chiffres de fréquentation. Elle travaille depuis près d’un an à sa refonte afin de le rendre plus attractif et d’offrir de nouvelles fonctionnalités. L’application mobile devrait également être modifiée et être utilisable en mode déconnecté. Autre nouveauté attendue, la possibilité de comparer le prix des fruits et légumes ainsi que de la viande.