Le nombre d’immigrés accueillis sur des visas permanents a chuté de 20 000 en 2017 pour atteindre 162 000, s’est félicité vendredi le ministre de l’Intérieur, Peter Dutton. Il s’agit du chiffre le plus faible depuis dix ans et il s’explique par le durcissement des procédures d’évaluation. Les visas octroyés aux professionnels qualifiés comme les visas familiaux sont en recul. « On s’assure que les gens qui viennent pour faire partie de notre famille australienne arrivent pour travailler, pas pour vivre sur le compte des allocations sociales », a déclaré Peter Dutton à la presse, à Brisbane. L’opposition travailliste demande que le gouvernement en fasse plus pour les centaines de migrants arrivés illégalement et qui sont dans des centres de rétention offshore. L’Australie refoule systématiquement les bateaux de clandestins. Ceux qui parviennent quand même à passer sont exilés dans des camps de rétention et même si leur demande d’asile est jugée fondée, ils ne sont pas acceptés sur le sol australien. Les défenseurs des droits de l’homme, ainsi que l’Onu, ont étrillé par le passé ce pays riche « tournant le dos à des populations vulnérables ». Peter Dutton a fait valoir la nécessité de lutter contre les passeurs, ajoutant que cette sévérité permettait justement à l’Australie d’accueillir légalement des demandeurs d’asile. « L’année dernière, on a accueilli le plus grand nombre de réfugiés qu’on ait accueillis depuis des dizaines d’années. On a pu le faire, car on a sécurisé nos frontières ». Le programme d’accueil humanitaire de Canberra, qui est exclu du décompte des immigrants permanents, a concerné près de 22 000 personnes pour 2016-2017.
