Le diabète concerne chaque famille !

TO GO WITH AFP STORY BY CLAUDINE WERY A woman sits along the beach looking out at sea in Noumea on December 1, 2014. Obesity and diabetes are affecting citizens throughout the South Pacific islands, proportionately among the highest in the world, due to the change in eating habits and lifestyles as well as a genetic predisposition. AFP PHOTO/THEO ROUBY

Le territoire s’associe un nouvelle fois à la Journée mondiale du diabète, le mercredi 14 novembre, et organise plusieurs manifestations jusqu’à samedi. La maladie, véritable fléau sanitaire en Calédonie reste au premier rang des affections « longue maladie ».

Avec 425 millions de diabétiques, la maladie est considérée par l’OMS comme une épidémie mondiale. En Nouvelle-Calédonie, plus de 10 % de la population adulte sont diabétiques (4 % en Métropole) dont plus d’un tiers qui l’ignorent et cette maladie silencieuse représente un problème de santé publique majeur.

Le diabète en chiffres

Sur le territoire, les dernières estimations évoquent 14 199 patients au 31/12/2017, 57 % ont plus de 60 ans. Les causes sont une fragilité familiale accompagnée d’une surcharge pondérale (68 % de la population adulte en 2015 : 30 % de surpoids et 38 % d’obésité). Les dépenses de santé sont estimées, hors hospitalisation et Évasan, à 6,8 milliards de francs en 2017. Il faut aussi savoir que 25 % des hospitalisés du CHT sont diabétiques et 25 % prédiabétiques. Enfin, les études soulignent qu’une personne malade sur trois l’ignore et 70 % des patients sou rant de diabète habitent le Grand-Nouméa.

Causes et perspectives

Les causes sont connues, explique l’Agence sanitaire et sociale. Il y a eu une très rapide occidentalisation du mode de vie (obésité) en présence d’une prédisposition familiale (hérédité) et aussi génétique (touchant les populations wallisiennes et polynésiennes : plus de 20 % des Polynésiens sont diabétiques). Mais il faut savoir que 90 % des cas chez nous sont de type 2, donc évitables. Une maladie qui, rappelons-le, entraîne des problèmes cardiovasculaires, une insu sance rénale, le coma voire la mort.
Les enfants obèses d’aujourd’hui seront les potentiels diabétiques de demain (42 % des enfants de 12 ans scolarisés étaient en surcharge pondérale en 2012).

Pour les autorités sanitaires, l’objectif premier est donc de limiter la prise de poids en faisant prendre conscience à la population des risques qu’elle court, a n de prévenir l’explosion de la maladie sur les vingt prochaines années. Il faut également arriver à dépister les diabétiques qui s’ignorent pour une prise en charge aussi précoce que possible. Et enfin, informer les diabétiques et leurs familles sur l’o re de soins et d’éducation thérapeutique existante.
C’est à cet effet, pour accompagner la journée internationale, que l’ASS-NC a mis en place cette semaine des stands d’information sur la maladie en province Nord, dans le Grand Nouméa, au CHT, au CSSR et dans les dispensaires avec une offre de dépistage pour ceux qui le souhaitent. Une opération de sensibilisation qui se termine ce samedi à Nouméa et au sein de l’association des diabétiques avec le soutien du Lions Club. Le programme est détaillé en téléphonant au 20 44 51.

C.S