Le chantier du port autonome avance

Dans le cadre d’un déplacement des membres de la commission outre-mer de l’Union des ports de France, le port autonome a organisé une visite de son chantier du quai numéro 8.

Une fois n’est pas coutume, le très discret port autonome de Nouvelle-Calédonie a ouvert ses portes à l’occasion d’une visite du quai numéro 8. Il faut dire que la direction recevait ses homologues de tout l’outre-mer, dans le cadre de la commission outre-mer de l’Union des ports de France qui se réunit deux fois chaque année.

Les représentants des ports ultramarins ont pu découvrir les installations et voir l’avancement du chantier du quai numéro 8, élément clef dans le développement de l’infrastructure. Il s’agit des investissements les plus importants réalisés depuis la construction du quai actuel de la grande rade, dans les années 70. L’opération consiste à prolonger le quai, mesurant actuellement 750 mètres, de 250 mètres pour un montant total de près de quatre milliards de francs sur fonds propres.

Revoir l’accueil des croisiéristes

Ces travaux vont ouvrir de nouvelles perspectives, notamment en matière de croisière. Le nouveau quai va libérer de la place pour les bateaux de croisière. Le port sera ainsi en mesure d’en accueillir davantage et dans de meilleures conditions. En bout de quai, un dock sera également transformé en gare d’accueil des touristes de croisière. Il est également prévu d’aménager une zone pour recevoir les véhicules les transportant. Le tout sera complètement déconnecté de la zone de manutention.

Le chantier bénéficiera également aux porte-conteneurs puisque l’aménagement du quai libèrera une surface de 3,5 hectares, consacrée à la manutention. En plus de cette surface supplémentaire, le chantier comprend également un dragage qui permettra d’augmenter la capacité maximale de tirant d’eau. Elle passera de 10,5 m à 12,5 m. Le quai sera ainsi en mesure d’accueillir des navires de 250 mètres déplaçant de 50 000 à 80 000 tonnes. Une amélioration qui devrait permettre d’augmenter la productivité des bateaux, donc de réduire les coûts d’acheminement des marchandises en Nouvelle-Calédonie.

Améliorer la compétitivité des porte-conteneurs

L’idée est également de ne plus laisser échapper le trafic des gros porte- conteneurs dans le Pacifique de façon à éviter le transbordement de marchandises à partir des autres grands ports de la région. En recevant directement ces gros navires, les coûts de transport pourront aussi être réduits. Ce chantier devrait être achevé dans le courant du premier semestre 2019. Le terminal pour les croisiéristes devrait, pour sa part, être opérationnel à la fin de l’année 2019.

Dans le cadre du plan décennal du port autonome, d’autres travaux d’envergure sont également envisagés et notamment le dragage du chenal d’accès au port sur une distance de trois kilomètres. Un chantier représentant un coût de cinq à sept milliards de francs qui n’est pas encore financé et n’est pas encore programmé.

M.D.