Lancer une vraie stratégie de sécurisation des écoles

Lundi, des membres du gouvernement, de la province Sud et de la ville de Païta se sont rendus à l’école James-Paddon, où une classe a été incendiée samedi. Les représentants des institutions en ont profité pour apporter leur soutien au corps enseignant et pour prendre des mesures de sécurisation des lieux en urgence.

Lundi, élus et membres de la ville, de la province Sud et du gouvernement se sont retrouvés à l’école James-Paddon à Païta, pour faire un point sur la situation et apporter leur soutien aux enseignants et au personnel. Depuis le début de l’année, quatre incidents ont touché l’établissement scolaire. Des vols en janvier, le saccage de deux classes en mai, l’incendie de la cantine fin juillet, et, samedi dernier, une classe a été réduite en cendres. Les élus se sont donc réunis pour apporter des solutions et mettre fin aux actes d’incivilité qui touchent l’école.

Stop à l’insécurité

À huis clos pendant une heure, les autorités ont acté plusieurs mesures d’urgence afin de remettre l’établissement en état. « Il est important de dire que nous allons travailler main dans la main, gouvernement, mairie et province, afin d’aider la commune à faire les travaux nécessaires pour sécuriser cette école », a précisé Philippe Blaise, le premier vice-président de la province Sud. Une fois un soutien psychologique pour les enseignants et les enfants mis en place et les réparations faites, des mesures de protection ont été évoquées : installation d’alarmes, de barreaudages et de portes renforcées. « Nous verrons comment, conjointement, le gouvernement et la province pourront apporter leur aide financière à la commune pour ces travaux indispensables. Mais, au-delà de ces mesures d’urgence, il faut que nous ayons avec le gouvernement et toutes les collectivités, une réflexion globale pour définir une vraie stratégie de sécurisation des écoles. »

Une volonté conjointe

Cette stratégie de sécurisation, les représentants de la province Sud l’avait justement évoquée il y a une quinzaine de jours. Des mesures seront proposées au budget supplémentaire à la fin du mois. Le nouvel exécutif avait ainsi assuré vouloir en finir « une bonne fois pour toutes » avec les actes d’incivilité et les dégradations touchant les établissements scolaires, tout comme avec la violence à l’école. « Rétablir la sécurité dans et autour des établissements scolaires est une priorité forte pour la province Sud », avait déclaré Gil Brial, deuxième vice-président de l’institution.

Pour rappel, la province, qui est responsable de 20 000 enfants et de 1 100 enseignants et autres personnels administratifs et techniques, est déjà en train de mettre en place des moyens pour assurer leur sécurité dans les écoles comme dans les collèges (plans de mise en sûreté, formations, etc.). Côté investissement, si la province n’est pas propriétaire des écoles primaires, elle va lancer des actions de sécurisation sur ses vingt-et-un collèges une fois le budget supplémentaire voté et adopté. Des actions qui porteront notamment sur l’installation d’alarmes, de clôtures, de barreaux, etc.

Un plan de sécurisation

Au-delà des établissements scolaires, la province Sud présentera, dans le cadre du budget supplémentaire, des mesures pour sécuriser les commerces, et d’autres à destination des communes (PPIC, aide à l’investissement en matière d’implantation de caméras de vidéosurveillance, et soutien à la modernisation des équipements des polices municipales). Des mesures prioritaires comme l’avait souligné la présidente de la province Sud, Sonia Backes : « L’objectif, avec les communes, le gouvernement et l’État, est de restaurer la sécurité dans le quotidien des Calédoniens pour leur permettre de vivre, de travailler et d’étudier en toute quiétude. »

D.B.

©P.Sud