La lutte contre l’alcool au Congrès

Les élus se penchent ce jeudi sur un projet de loi du pays visant à lutter contre la consommation excessive d’alcool dans le cadre du plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance.

Le texte va encadrer et restreindre la publicité et la promotion des boissons alcoolisées avec des amendes, en cas d’infraction, pouvant atteindre 30 millions de francs.

Il s’agit également de réaffirmer l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs. Les fermetures administratives (jusqu’à trois mois en récidive) deviendront légion pour les débits de boissons et commerces qui ne respecteraient pas les règles.

Des mesures vont aussi être entérinées pour lutter contre l’ivresse publique manifeste et la consommation d’alcool sur la voie publique. Les établissements qui vendent de l’alcool ou reçoivent des gens manifestement ivres risqueront une amende de près de 90 000 francs, les personnes en état d’ébriété dans la rue une sanction de 17 900 francs et l’alcool pourra être saisi et détruit sur place.

Pour lutter plus efficacement contre le marché noir, une disposition prévoit d’interdire la vente aux particuliers par les grossistes, fabricants ou importateurs et la vente en gros par les commerces de détail. En cas d’infraction, une fermeture administrative pourra, là aussi, être décidée ainsi que le versement d’une amende jusqu’à 5 % du chiffre d’affaires réalisé en Nouvelle-Calédonie au cours du dernier exercice.

Rappelons qu’en Nouvelle-Calédonie, la consommation d’alcool a augmenté de 23 % en dix ans, que 80 % des délits sont commis sur fond d’alcool, que les jeunes commencent à boire vers 12/13 ans, que Nouméa compte 50 fois plus de personnes interpellées pour ivresse manifeste sur la voie publique qu’en Métropole, qu’une Calédonienne sur quatre est victime de violences conjugales souvent sur fond d’alcool…

C.M.