La République en Marche se structure

Sonia Lagarde et Isabelle Lafleur ont été nommées, jeudi, responsables politique du mouvement d’Emmanuel Macron. Patrick Louis reste le référent calédonien du mouvement pour Paris.

Les premières lignes d’une nouvelle page politique se sont écrites la semaine dernière sur le sol calédonien. Si la République en Marche, le mouvement créé par Emmanuel Macron, avait déjà un référent sur le territoire avec Patrick Louis, le mouvement dirigé par Christophe Castaner a nommé l’actuelle maire de Nouméa, Sonia Lagarde, et Isabelle Lafleur, présidente d’honneur des Républicains calédoniens, responsables du comité politique du mouvement en Nouvelle- Calédonie.

Les deux femmes ont rappelé lors de la conférence de presse d’officialisation, jeudi, qu’elles avaient « depuis le début, dès le premier tour de la présidentielle, soutenu le candidat Emmanuel Macron. Les dirigeants du mouvement à Paris nous ont confié cette mission, à nous de porter haut et fort les valeurs de la République en Marche sur le territoire. »

Relation étroite avec Paris

L’objectif pour la nouvelle représentativité locale du mouvement est avant tout de faire entendre leur voix à Paris, notamment sur les compétences transférées à la Nouvelle- Calédonie, mais également de participer aux réformes et à la politique engagé au niveau national. Sonia Lagarde explique : « Notre conviction est que la société doit changer, doit évoluer dans le bon sens. La réussite de la Calédonie nécessite une volonté politique, de nouvelles règles et de grands projets. En ce sens, La République en Marche répond à ces motivations. Plus la France sera forte et plus la Calédonie sera forte. »

Isabelle Lafleur d’ajouter : « L’intérêt est double. Il s’agit de dire à Paris ce qui se passe ici réellement et je pense en premier lieu à la vérité économique, et inversement, il faut dire aux Calédoniens ce que veut Emmanuel Macron pour la France. »

L’objectif est à présent de structurer la représentation locale pour être à la hauteur des ambitions porté par le président de la République : « Celle de réformer la France afin qu’elle redevienne une belle nation », comme le précise Patrick Louis. C’est pourquoi trois comités relais seraient créés prochainement, un par province, qui travailleront sur les dossiers comme l’éducation, la santé, l’économie…

Outrepasser les étiquettes politiques

Cette officialisation arrive quelques semaines seulement après l’annonce par une douzaine de personnalités de Calédonie ensemble de leur adhésion au mouvement d’Emmanuel Macron et peut naturellement susciter une certaine confusion chez les Calédoniens car ce mouvement rassemble dorénavant des élus de partis opposés ou différents.

À cela Sonia Lagarde répond qu’« il ne doit pas y avoir d’amalgame. Il s’agit d’un mouvement et non d’un parti. Vous pouvez très bien à titre individuel et même si vous êtes un élu, et quel que soit votre parti politique, adhérer à la République en Marche du moment où vous vous reconnaissez dans la charte de la République en Marche. Ce mouvement n’est pas une adhésion d’individus, mais le rassemblement de personnes engagées qui partagent un socle de valeurs et la volonté de regarder la réalité en face pour mieux la transformer. »

La République en Marche compte actuellement 350 adhérents en Calédonie. Adhésion qui est gratuite et que l’on peut souscrire sur le site officiel de La République en Marche : www.en-marche.fr.

C.S.