Lors d’une annonce solennelle mardi matin, le patron du Rassemblement a déclaré qu’il allait déposer, dès le vote du référendum passé, une proposition de loi constitutionnelle au Sénat pour éviter la deuxième et la troisième consultation. Un pavé dans la mare qui suscite l’indignation des indépendantistes.
Le parlementaire loyaliste déposera, après le scrutin de dimanche, une proposition de loi au Parlement « pour éviter que le résultat du référendum soit confisqué ». Si le timing de cette annonce, saluée par Gil Brial du MPC, en a surpris plus d’un puisqu’elle anticipe le résultat du référendum, les réactions du côté des indépendantistes ne se sont pas fait attendre.
Lors du meeting du FLNKS de Ko Wé Kara qui se tenait en même temps, Victor Tutugoro a indiqué à propos du sénateur : « Celui qui ne croyait pas en l’arrivée de l’usine du Nord, celui qui voulait purger l’indépendance, eh bien, on ne le reconnaît plus, on ne discutera plus jamais avec lui, c’est ni, a déclaré le signataire de l’Accord de Nouméa. On discutera directement avec le gouvernement de la France. » Roch Wamytan ajoutant : « C’est un partenaire, mais il est perdu ! Il est en train de nager pour attraper Sonia Backes ».
Fermer définitivement la porte à l’indépendance
Avec cette annonce, le président du Rassemblement-LR semble avoir fermé tout débat. Pour lui, « le 4 novembre, ce débat sera tranché (…) et lorsque nous aurons rejeté massivement l’indépendance, nous devrons veiller à ce que ce résultat ne nous soit pas con squé. Il ne servira à rien de poser la même question par référendum une deuxième et une troisième fois ». Il ajoute : « Dans l’Accord de Nouméa, à la différence de la consultation de dimanche qui est obligatoire, les deuxième et troisième consultations sont facultatives. Sur le plan de la procédure, ma proposition pourra donc être examinée lors de la réforme constitutionnelle qui doit être soumise, dans quelques semaines, au Parlement de la République. »
C.S
