La grande étude santé des Calédoniens, c’est en ce moment !

L’Agence sanitaire et sociale (ASS-NC) lance en ce mois d’août son « baromètre 2015 ». Il s’agit, cinq ans après la précédente enquête du genre, d’établir un panorama de l’état de santé, des comportements, connaissances et perceptions de la population calédonienne adulte en matière de santé pour orienter et évaluer en particulier les actions des politiques publiques. Près de 2 000 personnes vont nous représenter.  

Il est parfois compliqué pour les professionnels de santé et de santé publique de mettre en place des moyens efficaces pour lutter contre des pathologies en se basant sur des chiffres datant de plusieurs années.

C’est pourquoi le baromètre santé, initié en 2010 sur le territoire, avait vocation à être reproduit cinq ans plus tard. Réalisée à quelques points près de la même manière, l’étude 2015 doit permettre d’évaluer les changements opérés en cinq ans et d’ajuster en conséquence les programmes de prévention de santé.

On s’est restreint, cette fois en revanche, uniquement aux thèmes de santé jugés prioritaires comme les addictions, le dépistage des cancers, l’alimentation, le comportement sexuel, la pratique d’une activité physique, la consommation des soins, la dépression, le RAA (rhumatisme articulaire aigu)…

Un entretien de 45 minutes  

En tout 2 000 foyers, abritant des personnes âgées de 18 à 60 ans, ont été tirés au sort par l’Institut de la statistique et des études économiques (Isee) sur l’ensemble du territoire. Ces logements ont fait ou feront l’objet d’une visite par un agent de repérage mandaté par l’ASS-NC qui détermine, de nouveau par tirage au sort, une personne pour participer à l’enquête.

Une fois la personne identifiée et la demande acceptée, un rendez-vous est pris avec un infirmier-enquêteur qui posera des questions durant environ 45 minutes et procèdera à quelques mesures.

Les questions portent, par exemple, sur l’accès aux soins, l’hygiène, les repas, la consommation de tabac, d’alcool ou encore les maladies, puis interviennent des questions pour les populations plus spécifiques (les femmes, les 18-25 ans, etc.) ou les consommateurs de tabac. Les mesures portent sur la taille et le poids, le périmètre abdominal, la tension, l’uricémie au doigt (pour la goutte), un prélèvement d’urine (pour le sodium, le potassium, l’albuminurie…) et une mesure au doigt pour la créatininémie qui aidera à estimer avec l’urine la prévalence d’insuffisance rénale.

Confidentialité

L’Agence sanitaire et sociale assure que tout ce qui pourra être dit ou analysé dans ce cadre sera confidentiel et gardé par le secret statistique et médical. Les noms, prénoms n’apparaîtront jamais sur aucun rapport ni document public. Aucune information ne sera transmise à la famille, à un tiers professionnel de santé, à la gendarmerie ni à la police.

Les informations seront regroupées anonymement dans le respect des lois de santé publique, d’informatique et de liberté. Et notez d’ailleurs que la participation est entièrement volontaire et gratuite et que les personnes conservent le droit d’interrompre l’enquête à tout moment ou de ne pas répondre à une question.

Pour l’instant, élodie Magnat, responsable du programme à l’ASS-NC, souligne que « les agents de repérage et l’enquête sont plutôt bien accueillis malgré un certain nombre de refus. Un taux de refus et de rebus a d’ailleurs été estimé et pris en compte au préalable entre 30 et 40 % ».

Les agents s’attendent à davantage de difficultés à Nouméa et dans le Grand Nouméa à cause des horaires de travail mais plusieurs passages à des horaires différents seront effectués. « L’important, poursuit élodie Magnat, est de comprendre que cette enquête est très utile pour les Calédoniens et que les bons résultats dépendent d’une bonne participation. »