Impasse sociale à Vale NC

Le sort de l’usine du Sud doit être décidé d’ici le mois de juin. La direction envisage un nouveau plan de réorganisation qui implique 70 licenciements. L’Usoenc a décidé de monter au créneau pour dénoncer un projet sans objectif clair. Les responsables syndicaux assurent qu’ils s’opposeront à sa mise en œuvre.

Vale NC n’est pas encore sortie de la tourmente. Malgré les derniers résultats encourageants, la réduction des coûts de production se poursuit. Lors d’une réunion avec les syndicats de salariés, le 21 décembre, la direction de l’usine du Sud a annoncé qu’elle comptait licencier 70 emplois. Lors d’une conférence de presse organisée le 9 février, les responsables du Soenc ont fait savoir toute leur désapprobation. Deux réunions n’y auront rien fait, la direction n’a pas réussi à convaincre les salariés qui dénoncent un manque d’efforts de transparence de l’industriel. Pour le syndicat, l’accord proposé n’a pas suivi le « parcours syndical » et risque de créer des dysfonctionnements au niveau des services.

Des licenciements injustifiés ?

Selon le syndicat, le dimensionnement envisagé des équipes n’est pas su sant pour faire tourner l’usine dans des conditions de sécurité satisfaisantes. Le comité d’entreprise a saisi le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail a n qu’il puisse livrer son analyse. Le CHSCT, qui a eu une semaine au lieu de deux, a conclu à un impact non négligeable sur les autres salariés. Un rapport qui n’a pas fait varier l’avis des responsables de Vale qui ont peiné à expliquer la raison de la suppression des 70 postes.

Une rentrée sociale tendue

Après deux années sans augmentation des salaires et de gros efforts de productivité qui ont permis de réduire le coût de production à 9 000 dollars la tonne et même 6 000 sur le mois de décembre 2017, Pierre Tuiteala, le délégué du Soenc commerce, estime que les employés ont rempli leur part du contrat. Même si les 70 postes visés ne relèvent pas directement des activités de production, mais visent les services achats, administration générale, nances, relations communautaires et communication, le syndicat s’oppose à une nouvelle contraction de la masse salariale. Au cas où la direction poursuivrait dans cette voie, le syndicat a assuré que des actions pourraient être entreprises, notamment sur le port, pour retarder le départ de bateaux. Autant dire que la rentrée sociale promet d’être chargée. D’autres syndicats ont déjà prévu des mouvements et l’intersyndicale vie chère entend prochainement redonner de la voix.

MD