Gil Brial se lance dans la deuxième

Fier d’annoncer sa candidature depuis Dumbéa, du binôme qu’il forme désormais avec Gaël Yanno, comme de la capacité de l’UCF d’aligner deux candidats dans les deux circonscriptions calédoniennes, Gil Brial est le troisième loyaliste à se présenter dans cette deuxième circonscription, qui comprend toute la Grande Terre moins Nouméa, face au député sortant, Philippe Gomès, après Pascal Vittori et Harold Martin.

À 43 ans, Gil Brial ne recherche pas l’affrontement avec le député sortant sur son bilan à l’Assemblée nationale, mais estime qu’il aurait « certainement fait mieux, notamment sur la sécurité ou le soutien à l’économie ». Des thématiques qui dépassent les compétences du seul député, mais celui-ci « se doit de les porter à Paris et de les rappeler sans cesse à l’État ». Les divergences apparaissent plus nettement lorsque l’élu UCF au Congrès évoque la sortie de l’Accord et l’avenir institutionnel de la Calédonie. Pas question, dit-il, de dévoyer la consultation de sortie en changeant ou en aménageant la question ! Options portées depuis peu par le parti gomésien, qui rejoint celles de Pierre Frogier, malgré un timing qui fait douter de gesticulations tardives sur la question, ou les questions à poser aux Calédoniens en 2018.

Tout autre lecture pour Gil Brial : « le référendum n’est pas une fatalité, mais une opportunité », proclame le troisième vice-président de la province Sud. « C’est une opportunité pour les loyalistes, car il constitue une base de négociation pour la sortie de l’Accord de Nouméa. Il est le point de départ d’une négociation qui peut être apaisée parce que le référendum permet d’affirmer à l’État et au reste du monde la volonté de la majorité des Calédoniens. » C’est également une opportunité pour les indépendantistes, ajoute-t-il, « car le référendum est une sortie honorable, un moyen de démontrer à leurs militants que l’indépendance n’est in fine pas désirée par les Calédoniens, même après 30 ans de large autonomie. Mais le référendum permet également de confirmer que les indépendantistes ne sont pas quantité négligeable et qu’ils doivent être pris en compte dans le futur statut ». Et dans ce cas un seul référendum, mais largement gagné par un camp ou l’autre, suffirait, ajoute Gil Brial.

M.Sp. ©UCF