FESTIVAL WAAN DANSE

L’édition 2015 du festival Waan danse a commencé le week-end dernier. Après la création de Soufiane Karim, Man Ana, c’est au tour Richard Digoué et la compagnie Nyian de prendre le relais, jeudi, avant l’entrée en scène des artistes internationaux. Pour cette édition, les organisateurs ont souhaité innover en invitant chacun d’entre nous à proposer son pas de danse.

S’il existe de nombreuses manifestations mettant la danse à l’honneur, Waan danse offre une diversité que l’on trouve rarement tout au long de l’année sur le territoire. Traditionnelle, contemporaine ou mélange des deux, le festival affiche une riche palette d’inspirations et de styles différents. Des styles que les Calédoniens n’ont pas forcément l’habitude de voir.

Si la danse est une forme d’art particulièrement prisée sur le territoire des amateurs comme des professionnels, la danse contemporaine s’affiche relativement peu tout au long de l’année, laissant une large place aux danses traditionnelles ou encore aux danses modernes comme le hip-hop. Mais la danse contemporaine a ceci de particulier qu’elle se nourrit des autres styles. C’est donc sans surprise que l’on retrouve des danseurs venant d’autres horizons.

Comme chaque année, le festival présente également des artistes internationaux. Pour cette édition, les organisateurs ont fait venir la compagnie nantaise Non Nova qui présentera, L’Après-midi d’un foehn, version 1, ainsi que le Congolais Faustin Linyekula pour Le Cargo. Une bonne occasion de découvrir ces grands artistes – au même titre que les Calédoniens qui n’ont pas à rougir – pour une modique somme. C’est un des avantages de Waan danse : avoir accès à des spectacles de grande qualité pour un prix très raisonnable, les places les plus chères étant à 1 500 francs (la plupart des représentations sont à moins de 1 000 francs). Pourquoi hésiter ?

Dansez vous-même

Pour innover un peu, le festival propose aux spectateurs de devenir acteurs. L’idée est simple, même s’il faut disposer d’un Smartphone ou d’une tablette, et consiste à envoyer une selfie vidéo de la personne en train de danser.

Entre amis, en famille, seul, à la maison ou au travail, danse moderne, traditionnelle… Aucune limite n’est imposée (à part d’être un maximum de deux sur la vidéo).

Les règles sont les suivantes : se filmer entre 30 secondes et une minute et postez vos vidéos sur la page Facebook du festival /FestivalWaanDanse ou à l’adresse du centre adck@adck.nc (le fichier doit faire 3 Mo maximum).

Et souriez, car il n’y a rien à gagner, juste le plaisir de bouger !

La programmation


L’Après-midi d’un foehn, version 1

Dans cette création, la compagnie nantaise Non Nova revisite la danse en mettant en mouvement des objets du quotidien. Ce ballet poétique étonnant transforme la laideur du quotidien au son de la musique de Debussy.

Au centre culturel Tjibaou, le vendredi 4 septembre à 19 h, le samedi 5 septembre à 14 h, 16 h et 19 h et le dimanche à 14 h, 16 h et 19 h. Durée 25 minutes, à partir de 5 ans.


Cangone epa

Les danseurs de la tribu de Kejëny à Lifou viennent présenter des chorégraphies utilisées par le passé en temps de guerre. Cette danse du BUA du district de Lössi constitue un véritable patrimoine culturel. Elle était réservée aux hommes et avait pour but de préparer les guerriers avant leur départ.

Le samedi 5 septembre à 14 h au musée de la Nouvelle-Calédonie (gratuit), le dimanche 6 septembre à 15 h au centre culturel Tjibaou, le lundi 7 septembre à midi, à l’université de Nouvelle-Calédonie (gratuit) et le mardi 8 septembre, à 18 h, au centre culturel de La Foa (gratuit).

Le Cargo

Ce spectacle de Faustin Linyekula le met en scène à la recherche de la danse ou plutôt des danses. Cet artiste complet, qui a travaillé avec Régine Chopinot, une chorégraphe que les Calédoniens connaissent bien, a aussi bien travaillé sur de la mise en scène au théâtre que sur des chorégraphies. Le Cargo, qu’il a créé en 2011, est son premier solo et l’évocation des souvenirs de ses premiers pas de danses dans son village au Congo. Cette pièce a été présentée un peu partout dans le monde.

Au centre culturel Tjibaou, le vendredi 11 septembre et le samedi 12 septembre à 19 h.


Portraits / Exil

Richard Digoué et la compagnie Nyian reviennent cette année avec Exil qui s’inscrit dans la série de performances Portraits. Dans ce nouvel opus, ce sont les étudiants calédoniens de toutes les ethnies qui viennent se raconter, par la danse bien sûr mais aussi les mots, les gestes…

Le jeudi 3 septembre au musée de la Nouvelle-Calédonie à 19 h, le mardi 8 septembre à l’université de Nouvelle-Calédonie (amphi 250 gratuit) à 18 h et le dimanche 13 septembre à 16 h au centre culturel Tjibaou.