Favoriser l’intégration sociale des athlètes en situation de handicap

Une convention tripartite importante a été signée au gouvernement. Les athlètes handisports calédoniens vont désormais pouvoir concilier vie professionnelle et carrière sportive.

Cette convention de collaboration a été signée entre le groupement d’intérêt public (GIP) handicap, dépendance et bien vieillir, la Ligue calédonienne de sport adapté et handisport, et le pôle France handisport d’athlétisme de Nouvelle-Calédonie.
Elle s’inscrit dans la continuité de l’embauche de Nicolas Brignone (multiple médaillé au dernier championnat d’Europe handisport) en tant que chargé de mission par le GIP.

Cette convention définit les tâches de la personne embauchée et de ses conditions de travail : il bénéficie ainsi d’un horaire aménagé lui permettant d’exercer à mi-temps sa fonction de chargé de missions et, sur le deuxième mi-temps, sa pratique du sport de haut niveau (entraînements, stages, compétitions). Pour Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge du handicap et président du GIP handicap, « c’est un devoir pour nous – collectivité – de soutenir nos sportifs handisports, qui véhiculent l’image de la Nouvelle-Calédonie dans le monde, à travers leur sport et leurs performances. Il fallait donc trouver le moyen de les accompagner dans l’emploi, pour qu’ils puissent se concentrer dans leur carrière sportive. »

Un modèle à généraliser

Cette convention va en n permettre à Nicolas Brignone « de voir sereinement l’avenir ». Il pensait « arrêter la compétition » faute de temps et de moyens car le sport de haut niveau « demande de faire énormément de concessions », et il voit aujourd’hui l’avenir d’un autre œil. « Psychologiquement je n’étais pas serein, j’avais cette épée de Damoclès sur ma tête qui s’appelait emploi et revenu. Aujourd’hui avec ce contrat et cette convention, je vais pouvoir me donner à fond. »

Validé par la direction du travail et de l’emploi, cet aménagement de temps de travail fait figure d’exemple. Les partenaires de cette opération souhaitent désormais qu’il soit généralisé à tous les athlètes du pôle France handisport d’athlétisme, une dizaine de personnes, afin de favoriser leur insertion professionnelle et sociale.

Une réunion avec des représentants du patronat est d’ailleurs prévue prochainement pour que d’autres conventions du même type soient signées. À l’avenir, ce modèle pourra être aussi étendu à d’autres disciplines handisports et sports adaptés. « Ce modèle s’inscrit également dans une vision à moyen-long terme en permettant d’anticiper la reconversion des athlètes, le jour où ils mettront notamment un terme à leur carrière sportive » conclut Christopher Gygès. Élaborée à la demande de la Ligue, cette première convention est le fruit de près de six mois de travail.

CS