Destin commun calédonien : la vie chère au cœur du discours

Le jeune parti non indépendantiste poursuit ses réunions publiques en vue des provinciales pour dévoiler ses priorités et interpeller les Calédoniens sur les problèmes du quotidien. Son président, Giovanni Talafili, répond à nos questions.

Pourquoi présenter une liste aux provinciales ? Quels sont vos fondamentaux ?

Giovanni Talafili : Nous présentons une liste aux provinciales parce que nous avons la volonté de changer les choses. Parce que nous constatons que les formations politiques jusque-là en place dans les plus hautes instances, et ce, depuis des décennies, ne sont jamais vraiment parvenues à trouver des solutions aux réels problèmes des Calédoniens. Nos fondamentaux s’articulent autour des problèmes du quotidien du citoyen calédonien, du pouvoir d’achat et pour le défendre, nous voulons dénoncer le monopole établi depuis bien trop longtemps sur certains produits de consommation, entre autres.

Quelles sensibilités représentez- vous ?

Nous, le Destin commun calédonien, sommes un parti non indépendantiste qui veut représenter l’ensemble des Calédoniens sans la moindre distinction parce que le contraire n’aurait pas de sens, au vu de la diversité culturelle que comporte notre beau pays, et ensuite parce que cela irait à l’encontre de la poignée de main symbolique entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur, lors de la signature des accords de Matignon.

Quelles sont les priorités de votre programme ? Quelles sont vos solutions, vos mesures pour améliorer le pouvoir d’achat, la consommation, la situation économique…

Notre priorité est de lutter contre la vie chère en augmentant le pouvoir d’achat et en faisant en sorte que les prix soient en concurrence. Pour le pouvoir d’achat du citoyen calédonien, nous voulons augmenter ou revaloriser significativement le SMG, aider les PME en redressement ou liquidation judiciaire en sollicitant l’aide d’établissements publics comme l’IEOM, réévaluer le pourcentage de déduction appliquée sur les revenus de nos retraités et si cela est possible, nous souhaitons qu’un gel des prix soit appliqué sur un plus grand nombre de produits de consommation du quotidien.

En matière de sécurité, nous préconisons la remise en place d’une police coutumière qui pourra venir en appui des autorités au sein des quartiers et des endroits de la province Sud où la délinquance y est fortement présente et déplorée.

En matière de tourisme, nous pensons que le premier frein au développement est le prix du billet d’avion. Nous pourrions proposer de le réduire significativement ce qui pourrait redonner un nouvel élan à ce secteur.

Quels sont vos objectifs pour les provinciales, vous espérez recueillir combien de voix le 12 mai ?

Nous espérons recueillir le plus de voix possible et obtenir quatre sièges aux provinciales serait pour nous synonyme de victoire. Bien sûr, nous comptons sur le soutien de l’ensemble du peuple calédonien pour y arriver.

C.S