Conditions réunies pour la Airwaves Nouméa Dream Cup !

© John Carter

Les manches s’enchaînent à la Nouméa Dream Cup depuis mardi. 80 riders, hommes et femmes, issus de 23 nations participent à la dernière manche du championnat du monde PWA slalom. Le gratin du windsurf mondial auquel 22 riders locaux viennent bien évidemment se frotter !

Les meilleurs windsurfers de la planète, dont 39 Métropolitains, ont retrouvé l’Anse-Vata, comme il y a deux ans, pour la dernière manche du championnat du monde PWA slalom. Une épreuve internationale qui attire près de 10 000 spectateurs sur le site et des milliers d’internautes (660 000 portées Facebook, 35 000 vues YouTube, 42 000 vues Livestream PWA TV).

Car il faut le dire, l’épreuve est à part, comme l’explique la Française Delphine Cousin en lice pour le titre : « Le spot est magique. On peut rider tout près du bord, au cours de la ville dans des conditions extra ! » Ce que confirme son confrère, Pierre Mortefon : « Faire la dernière manche du championnat est un grand plaisir. Tout est au rendez-vous, le soleil, les conditions de vent, le public et l’ambiance ».

Qui peut l’emporter ?

Si l’on compte parmi le plateau mondial 22 Calédoniens avec, en grand favori, Basile Jacquin (champion d’Europe IFCA), le titre PWA va se jouer chez les hommes entre trois riders. Le Français Antoine Albeau, l’Italien Matteo Iachino et le Britannique Ross Williams. Chez les filles, le titre est encore plus serré. Alors que la PWA avait déjà décerné le titre à Sarah- Quita Offringa, puis s’était ravisée après une erreur de règlement, tout se jouera à Nouméa entre l’Arubéenne et Delphine Cousin. Pour que la Métropolitaine l’emporte, il faut qu’elle gagne cette dernière étape du championnat en marquant le plus de points et que Sarah- Quita Offringa termine hors podium.Les concurrents vont enchaîner les courses à élimination directe où chaque point compte.

Si la météo le permet, une quinzaine de manches sont prévues jusqu’à dimanche. Et si le scénario de 2015 se reproduit, il faudra attendre le dernier jour et les derniers mètres pour connaître le champion du monde PWA slalom 2017. Du spectacle en perspective sur le spot de l’Anse-Vata, d’autant que cette année, pour la première fois, l’organisation a mis en place une nouvelle classe très en vogue, le windfoil, avec le Aircalin Foil Challenge. Une course que beaucoup de riders de la PWA feront en même temps que le championnat de windsurf.

Un village pour le public

En attendant les différentes manches, l’organisation a tout prévu en offrant depuis la plage de l’Anse-Vata l’accès gratuit à un village de 12 stands et des animations visant à véhiculer des messages de prévention (sécurité routière, santé, nutrition, travail, environnement) et quantité de jeux pour repartir gagnant à n’importe quel moment de la journée. Le public peut se restaurer sur place et assister aussi à des concerts en soirée jusqu’à 19 heures au son de l’after race musical Air France avec notamment Julia Paul, samedi.


Interview d’Antoine Albeau, champion du monde en titre et leader actuel du championnat PWA slalom 2017

Que représente pour vous cette dernière étape du championnat ?

Les enjeux, cette année, sont ici énormes parce que le titre n’est pas encore défini alors que c’est la dernière manche, la dernière course de la saison. Le titre va se jouer sur ces quelques jours, jusqu’à la dernière bouée de la dernière manche entre trois personnes : Matteo Iachino, Ross Williams et moi-même. Il va falloir faire un sans-faute. Il y a deux ans, c’était un peu la même chose, alors je sais qu’il va falloir être très présent sur ce spot et surtout faire le moins d’erreurs possible. Tous les trois, nous pouvons gagner le championnat.

Quel est votre état d’esprit ?

Je ne suis pas plus stressé que cela : gérer les points et surveiller les performances des autres, c’est comme cela toute l’année. J’ai l’habitude, donc ça va, même si je sais que c’est la dernière étape et que le titre va se jouer ici. Mais ce stress fait partie de notre métier, de la course. C’est même une émulsion. À chaque saison, à la première étape, on sait en général qui va être devant, on a l’habitude, à part quelques outsiders qui peuvent monter. Le tout est donc de surveiller toute l’année les autres et d’essayer de mieux faire, de se battre parfois contre soi-même et surtout de garder la tête froide pour arriver le premier au terme de la saison.

Êtes-vous en forme ?

Je sors d’une très grosse crève et cela n’a pas été facile ce week-end et ce début de semaine sur le Grand Prix Château Royal. Mais je ne vais pas me plaindre parce qu’ici, il y a le soleil et la plage offre un cadre de remise en forme super sympa. Ça change des épreuves du nord de l’Europe, dans le froid, comme au Danemark ou en Allemagne au mois de septembre. Je préfère donc largement être ici, en plein soleil, même avec la crève (rires).

Est-ce que le plan d’eau de l’Anse-Vata vous correspond pour atteindre un nouveau titre ?

L’avantage, c’est un plan d’eau assez facile, super protégé avec l’île aux Canards, très accessible à tous les riders, des débutants aux pros comme nous. Il est vraiment très agréable pour faire du slalom et je l’affectionne tout particulièrement. Et puis en même temps, c’est super pour les spectateurs qui peuvent nous voir évoluer depuis la plage. La Airwaves, c’est une étape du championnat qui se joue dans la ville et c’est vraiment génial comparé à la plupart des manches du championnat du monde. C’est clair, c’est une de mes étapes préférées.


Albeau survole le Grand Prix Château Royal

Même si le vent était capricieux repoussant la longue distance à lundi, jour de réserve, l’épreuve traditionnelle a tenu toutes ses promesses. Ce qui est sûr, c’est qu’Antoine Albeau a montré, une fois encore, qu’il était le meilleur. Le Français, venu spécialement pour gagner cette semaine la Airwaves et empocher le titre mondial, n’a pas fait dans la dentelle. Grippé, il a remporté les trois manches du slalom, samedi .

« Le vent était plutôt léger sur la fin, mais je m’en suis bien sorti. Cette manche a certes permis de jauger les concurrents, mais surtout mon matériel. Côté état d’esprit, je suis serein, mais il ne faut pas l’être trop pour la PWA », précise-t-il. Le champion a également remporté la longue distance de ce Grand Prix Château Royal 2017. Les Calédoniens, Damien Cervera et Thomas Goyard, complètent le podium .

Côté filles, Lilou Granier grimpe sur la deuxième marche du podium du Grand Prix Château Royal, suivie de son acolyte, Tuesday Lou. C’est la Japonaise Ayako Suzuki qui a remporté la première place.

C.Sch/©John Carter/C.Sch