Comment ne pas tomber malade quand on prend l’avion ?

Des chercheurs se sont intéressés à la transmission des maladies infectieuses à l’intérieur de la cabine d’un avion. Leurs résultats montrent qu’il faudrait s’asseoir près des hublots pour esquiver les infections. Il faudrait aussi limiter ses déplacements…

Les cabines des avions sont-elles de véritables nids à bactéries ? Quel est le risque d’être soi-même contaminé ? Quelles sont les places les plus propices aux infections et celle qui en échappent ? Autant de questions que les chercheurs de l’université Emory d’Atlanta, aux États-Unis, ont répondu. Les résultats de leur étude viennent d’être publiés dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences.

Les scientifiques, après des études en laboratoire, ont effectué 10 vols transcontinentaux et suivi les mouvements des passagers afin de mettre au point un modèle de transmission des maladies infectieuses comme le rhume ou la grippe. Les chercheurs indiquent dans leurs conclusions : « Le problème, c’est l’exposition, pas seulement aux autres passagers, mais aussi à tout ce qu’ils touchent. Des endroits plus (les accoudoirs, tablettes, magazines) ou moins évidents comme les sièges des allées que les gens utilisent pour se stabiliser lorsqu’ils se déplacent dans la cabine sur le chemin des toilettes. »

Préférer les hublots

Les résultats avancent que les personnes assises côté couloir ont plus tendance à se lever que les autres, soit 80 % contre seulement 43 % de ceux placés côté hublot. C’est comme le personnel navigant, qui se déplace beaucoup et contamine environ 4,6 personnes lors d’un vol. « Par conséquent, la meilleure place pour limiter son risque de tomber malade est la place côté hublot. On y est plus loin du couloir, donc des va-et-vient incessants et on est moins susceptibles de se lever soi- même. En n éviter coûte que coûte de toucher tous les endroits où les gens posent leurs mains, les toilettes en premier. » Ces éléments ne doivent pas faire oublier d’autres suggestions formulées préalablement par les médecins : la nécessité de bouger (et de boire beaucoup) en avion pour éviter les risques, plus graves, d’embolie pulmonaire ou de thrombose veineuse, liés aux longs voyages en avion.

C.S