Cigarette électronique : une alternative « peu risquée »

Depuis longtemps, on se demandait si vapoter était mieux que fumer et quels étaient les effets de la cigarette électronique à long terme sur la santé. Des chercheurs américains et britanniques, qui se sont penchés sur la question, apportent des éléments de réponse plutôt positifs.

C’est une première : des chercheurs de l’University College de Londres viennent de mettre en évidence la sécurité de la cigarette électronique comme alternative au tabac. Cette étude, menée sur le long terme, révèle un niveau significativement bas des taux de substances toxiques et cancérogènes dans l’organisme des anciens fumeurs passés à la cigarette électronique. Les substances cancérogènes impliquées dans le cancer du poumon sont réduites de 97 % chez les vapoteurs exclusifs par rapport aux fumeurs.

Pour aller plus loin, la cigarette électronique contiendrait très peu de substances toxique (voir par ailleurs) par rapport à la cigarette conventionnelle et inhaler de la vapeur serait aussi peu risqué que consommer d’autres types de substituts nicotiniques comme les gommes ou les patchs. Pour Alison Cox, la directrice de Cancer Research UK, « cette étude met en évidence que l’utilisation des e-cigarettes en remplacement du tabac est une bonne alternative pour la santé sur le long terme ». Le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, admet que l’on « peut conseiller aux fumeurs qui souhaitent se défaire du tabac, d’adopter la cigarette électronique. »

15 composés chimiques

Aux États-Unis cette fois, les chercheurs viennent de publier une étude qui met tout de même en garde sur certains composants chimiques. L’étude américaine révèle que la cigarette électronique produit pas moins de 15 composés chimiques, dont la dihydroxyacétone (utilisée dans les produits esthétiques) et surtout l’acide formique (dangereux pour la santé), alors même que le liquide utilisé se trouve être sans arôme et nicotine. Sans dévoiler les détails des recherches, le professeur en charge de cette étude, David Peyton, précise que « certains de ces composés ne posent aucun problème, tout au contraire, mais d’autres sont plus problématiques ». Celui-ci tient également à relativiser et à rappeler que le tabagisme génère beaucoup plus de produits chimiques : « Dans les cigarettes classiques, il y a des milliers de composés chimiques. Ici, nous parlons d’une poignée de composés. » Le professeur de chimie et son équipe vont maintenant s’atteler à déterminer la toxicologie précise des composés générés dans une e-cigarette.

Alterner tabac et e-cigarette, dangereux

En résumé, même s’il reste encore à en évaluer leur toxicité, peu d’éléments chimiques composent la cigarette électronique. On sait aujourd’hui qu’elle reste à long terme beaucoup moins nocive sur le plan médical en substitution à la cigarette traditionnelle. Quant à la question d’alterner les deux, les chercheurs de ces deux études sont unanimes : « Pour bénéficier des effets positifs de la cigarette électronique, il est absolument nécessaire que les utilisateurs quittent définitivement la cigarette classique, sinon cela n’a strictement aucun effet. »

Vous l’avez compris, la e-cigarette serait donc un bon moyen de substitution, même si certains de ces composants, en très faible quantité, restent nocifs. Sans compter qu’il faut prendre quelques mesures concernant son utilisation depuis qu’il a été démontré (étude Santé publique France 2015) que plus le liquide est chauffé, plus il est cancérigène dans la vapeur inhalée.


Vers un nouveau traitement contre cicatrices et rides

Un processus qui évite les cicatrices et comble les rides. Des chercheurs californiens viennent de décrypter un processus de régénération naturelle qui stimule la réparation de la peau.

Les conclusions des travaux menés par des chercheurs des universités de Californie et de Pennsylvanie ouvrent la voie vers de nouveaux traitements cliniques permettant la cicatrisation sans cicatrice mais également vers des applications antivieillissement cutané.
Partant du principe que le corps a ses propres mécanismes de régénération cutanée, les chercheurs ont identifié chez les souris des processus cellulaires et moléculaires jamais observés. Ils permettent à de grandes plaies de régénérer une peau presque normale, avec de nouveaux follicules pileux et des tissus adipeux. À la fin du processus, le lit de la plaie est devenu presque indiscernable de la peau normale non lésée. L’idée, avec la découverte et la compréhension de ce processus, est de manipuler la cicatrisation des plaies de sorte à favoriser la régénération de la peau. « Une manipulation qui s’est faite chez les souris, mais qui est traduisible chez les plaies humaines », selon les chercheurs. Un processus qui pourrait également devenir la base d’un nouveau traitement anti-âge : contre la formation de rides profondes, par exemple.

La prochaine étape de ces recherches fondamentale sera de traduire ces résultats en approches cliniques, non seulement dans le soin des plaies, mais également pour lutter contre vieillissement de la peau : les chercheurs pensent déjà à de simples injections de molécules de signalisation directement à l’intérieur de la cicatrice ou de la ride. Des approches cliniques qui devraient voir le jour rapidement.

CS