Buzz de la République en marche, la vérité !

Si les rangs des adhérents calédoniens grossissent au sein du parti d’Emmanuel Macron, certains élus locaux, attachés à Calédonie ensemble, ont, semble-t-il, décidé de semer le doute en avançant que personne ne pouvait « s’autoqualifier de responsable politique » de la République en marche. De quoi semer le doute sur la récente nomination de Sonia Lagarde et d’Isabelle Lafleur au sein du mouvement. Le référent local de LaREM, Patrick Louis, à tenu à remettre les pendules à l’heure.

Les adhésions au parti d’Emmanuel Macron ne cessent de croître depuis la venue du président de la République en Nouvelle-Calédonie début mai. Mais des adhérents, peu soucieux de respecter la charte du mouvement, qui précise que La République en marche « continue d’accueillir en son sein la pluralité des sensibilités et des opinions », ont décidé de créer un nouveau buzz politique en ce début de semaine.

Ainsi, lundi, un communiqué signé des quatorze élus de Calédonie ensemble – ceux-là mêmes qui avaient annoncé récemment et publiquement leur adhésion au mouvement d’Emmanuel Macron, Nicolas Metzdorf en tête – a été envoyé à la presse. Ils rebondissent sur la déclaration parisienne de la République en marche du 8 juin, signée du délégué général du mouvement, Christophe Castaner, qui indique qu’« aucune autre nomination que celle du référent ne relève des instances nationales de LaREM », les 14 ajoutant, selon eux, que « personne ne peut donc s’autoqualifier de responsable politique du mouvement en Nouvelle-Calédonie ». Le groupe des élus de Calédonie ensemble faisant bien évidemment référence à la nomination de Sonia Lagarde et d’Isabelle Lafleur au conseil politique du mouvement. Les deux femmes ont adhéré depuis plus d’un an à LaREM, donc bien avant ce « groupe des 14 ».

Faire du bruit

Le communiqué de l’avant-garde de Philippe Gomès a bien évidemment rapidement fait le buzz auprès des Calédoniens, pour finir, comme on en a l’habitude, par un « plouf ! ».

Pour comprendre leur démarche, rappelons simplement que, d’un côté, nous avons cette jeune garde de Calédonie ensemble qui s’est révélée adhérente de la République en marche pour s’approprier une proximité avec le mouvement d’Emmanuel Macron, une action sûrement soufflée par leur responsable qui, lui, reste à l’UDI, et de l’autre, nous avons Sonia Lagarde, qui est depuis le début avec Macron et avait d’ailleurs appelé à voter pour lui dans la présidentielle dès le premier tour. Sonia Lagarde en qui le président de la République a depuis toujours une « entière et seule confiance » comme l’avait précisé Patrick Louis, le réfèrent local de LaREM, le 24 mai dernier devant la presse. Le jour où il avait officialisé la maire de Nouméa et Isabelle Lafleur comme les deux responsables politiques du comité à constituer en Nouvelle-Calédonie.

Clarification

Devant ce nouveau brouhaha médiatique lancé cette fois par ces « 14 », Patrick Louis, tient à mettre les choses au clair et apporte des précisions intéressantes : « Certes, le communiqué de Christophe Castaner indique bien qu’aucune autre nomination que celle du référent ne relève des instances nationales de LaREM », mais il précise, et c’est le plus important, que « La République en marche a nommé Patrick Louis en tant que référent du mouvement en Nouvelle-Calédonie, avec la mission de sa structuration. (…) Patrick Louis s’appuiera sur un comité politique qu’il réunira et animera afin de partager les enjeux politiques du territoire. Ce comité politique, animé par le référent et avec le soutien du mouvement, sera composé d’élus ayant adhéré à La République en marche ou ayant soutenu la candidature d’Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle ». De cela, le groupe des 14 de Calédonie ensemble n’en parle pas et pourtant, ces deux phrases clarifient la situation.

Les instances nationales de LaREM nomment donc les référents locaux, à eux ensuite de former leur comité politique avec ses responsables politiques, ce qui a été fait et officialisé le mois dernier. Patrick Louis précise : « Depuis plusieurs mois, j’avais décidé de créer et d’animer un pôle politique local avec l’aval du mouvement. C’est ainsi que le 24 mai dernier, j’ai tenu une conférence de presse avec Sonia Lagarde et Isabelle Lafleur, toutes deux adhérentes de La République en marche afin de marquer le début d’une structuration et le développement du mouvement en Nouvelle-Calédonie. »

La situation clarifiée sur le papier, le référent local de LaREM devrait rencontrer prochainement Nicolas Metzdorf pour quelques éclaircissements.

Quoi qu’il en soit, on voit bien que certains cherchent absolument à se faire une place dans le pôle politique local du mouvement d’Emmanuel Macron, ceux-là mêmes qui ne veulent pas coexister avec des personnalités appartenant à d’autres partis politiques que le leur.

Enfin, cerise sur le gâteau, sur le communiqué des 14 signataires envoyé à la presse lundi figurait le logo de La République en marche. 45 minutes plus tard, un erratum était envoyé, cette fois sans le logo du mouvement d’Emmanuel Macron. Comme on dit, no comment…

C.S.