Bruno Le Maire rassemble les troupes

Malgré un contexte particulier, le député de l’Eure, cadre des Républicains poursuit sa tournée en Nouvelle-Calédonie. Après la foire de Bourail, des entretiens à Nouméa le week-end dernier, un saut à Wallis-et-Futuna, Bruno Le Maire rencontrait mercredi soir les militants républicains à L’Endroit. L’occasion pour lui de faire part de ses convictions pour l’avenir. 

Entouré de Pierre Frogier et de Gaël Yanno, le député a d’abord insisté évidemment sur la nécessité d’une unité la plus large possible pour Les Républicains de Nouvelle-Calédonie et s’est félicité de voir les deux représentants côte à côte.

Pour le symbole, puisque le MPC de Gaël Yanno s’il est républicain et a milité pour la création d’une coordination locale, il n’entend toujours pas intégrer la grande formation en cours d’élaboration parce qu’elle s’apparente trop à une « fusion » sous les ordres et idées justement de Pierre Frogier.

Mais le travail avance et Bruno Le Maire paraissait néanmoins confiant de voir les représentants de la droite représenter ensemble les idéaux républicains en Nouvelle-Calédonie comme en Métropole.

Une droite forte,
un état fort
 

Bruno Le Maire n’a pas tergiversé en exposant sa vision pour l’avenir du territoire. « La Nouvelle Calédonie est et doit rester française » a-t-il répété ajoutant qu’il était grand temps de s’occuper de la sortie de l’Accord de Nouméa. « Il faut que les Calédoniens sachent de quoi l’avenir sera fait. » Bruno Le Maire a salué les efforts de Pierre Frogier pour trouver un nouvel accord, et souligné que si un tel accord n’était pas trouvé, il faudrait que les Calédoniens votent avant 2018 lors d’un scrutin qui se passe « de la meilleure façon possible ».

Il a beaucoup été question par ailleurs du rôle de l’Etat dans ce cheminement. Le député s’est dit inquiet de « l’indifférence des politiques nationaux à l’égard de la Nouvelle-Calédonie », et estimé que François Hollande « s’en lavait les mains ». Il a redit l’importance au contraire pour l’exécutif de se prononcer, de donner un avis sur le processus institutionnel et l’avenir du territoire. « Il n’y aura pas d’accord si l’état républicain n’est pas là pour appuyer les efforts des calédoniens et personnellement je laisse la neutralité aux Suisses, je suis français et j’aime prendre position ! », a-t-il lancé.

Même assurance à l’échelle de la métropole où le rôle des Républicains est, « dans un pays qui va mal », de réaffirmer la place de la France, d’un état fort.

Bruno Lemaire qui n’est « pas encore officiellement candidat » aux primaires du parti a dit d’ailleurs avoir vécu comme un déchirement l’implosion de l’UMP et les guerres fratricides entre les uns et les autres. Aujourd’hui selon lui, l’important n’est pas la confrontation des personnes mais celle des idées.

 

La gestion du conflit des rouleurs sur le devant de la scène 

L’actualité concrète a été évoquée lors de cette réunion. Dans un parallèle entre la métropole et la Nouvelle-Calédonie, Pierre Frogier a souligné que la façon actuelle de diriger, « où l’on s’associe à tout et n’importe quoi dans le seul but d’acquérir du pouvoir », produisait ici les mêmes conséquences. « Ce gouvernement a été mis en place de façon démocratique mais sur la base d’un rapport de force et Philippe Germain s’est cru fort  mais il a dans la rue un dispositif qui écrase tout, le pouvoir est dans la rue ! », a-t-il commenté. Et l’état en a également pris pour son grade. « Depuis trop longtemps le haut-commissaire agit comme le dir-cab du président du gouvernement. Il est grand temps qu’il comprenne qu’il n’a pas les moyens d’assurer l’ordre et la libre circulation » avant de conclure que « s’il avait été perspicace, il aurait tout fait pour ne pas en arriver à un tel blocage du territoire ».